Le propriétaire d'un Modigliani retrouvé grâce « Panama papers »
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L’« Homme assis » (appuyé sur une canne), un délicat tableau d’Amedeo Modigliani, au cœur, depuis cinq ans, d’une tempête judiciaire aux Etats-Unis, a bien été spolié pendant la guerre. L’enquête du « Monde » permet aujourd’hui de lever les derniers doutes.

Les « Panama papers » avaient permis de prouver que la toile appartenait à la famille Nahmad, l’un des plus riches marchands d’art du monde, par le biais d’une obscure société panaméenne, International Art Center. Ces révélations avaient conduit la justice suisse à placer un temps l’œuvre sous séquestre. Restait à prouver qu’il s’agissait bien du tableau, exposé pour la dernière fois à la Biennale de Venise en 1930, qui avait été spolié en juillet 1944 à un antiquaire parisien et dont le petit-fils réclame la restitution.

C’est bien le cas. L’enquête du « Monde » permet d’identifier le modèle qui a posé pour Modigliani et la succession d’acheteurs, jusqu’à son acquisition en 1996 par David Nahmad.

Lire l’intégralité de cette enquête (en version abonnés)  : « Panama papers » : les ombres se dispersent autour du Modigliani caché

Le modèle était Georges Menier, industriel célèbre, aîné de la quatrième génération des fameux chocolatiers. Cette identification lève un autre mystère. Car dans les archives de la Biennale de Venise de 1930, il était précisé que cette toile était le « pendant » d’une autre, exposée au même moment. Or, parmi les Modigliani offerts au regard des visiteurs cette année-là, se trouvait le portrait de Simonne Menier. Le fameux « pendant ».

Homme assis (appuyé sur une canne) 1918 (huile sur toile) par Modigliani. | INSTITUT RESTELLINI