L’enquête sur les comptes de campagne de la candidate à la présidentielle péruvienne a été ouverte le 8 mars. | MARIANA BAZO / REUTERS

Les services « blanchiment d’argent » du parquet général enquêtent sur des fonds que le parti de centre droit de Keiko Fujimori a reçus ainsi que sur l’achat de terres par son mari, a déclaré le procureur général Pablo Sanchez, vendredi 20 mai. Cela concernerait une contribution d’une valeur de près d’un millions de dollars.

Ils vérifient la présence d’éventuelles irrégularités dans les comptes de campagne de la candidate à la présidentielle. Le quotidien El Comercio, qui citait à l’appui un document de justice, rapportait vendredi que l’enquête sur Fujimori avait été ouverte le 8 mars.

Ces déclarations sortent à deux semaines environ du second tour, prévu le 5 juin.

Elle fustige une campagne de diffamation

Keiko Fujimori, qui a obtenu plus de 38 % au premier tour le 10 avril, est donnée au coude à coude au second tour avec son rival centriste, l’ex-ministre de l’économie Pedro Pablo Kuczynski (25 % au premier tour). Elle nie toute malversation et se dit victime d’une campagne de diffamation.

L’ombre de son père ne plaide pas en sa faveur. Président du Pérou de 1990 à 2000, Alberto Fujimori purge une peine de vingt-cinq ans de prison pour « crime contre l’humanité ». Il a également été reconnu coupable de corruption.

L’ouverture de cette enquête est un nouveau coup dur pour Keiko Fujimori. Durant sa campagne, la candidate du parti Fuerza Popular a axé son programme sur la lutte contre la corruption. Mais deux des soutiens financiers de sa campagne apparaissent dans les « Panama papers ».