La vision d’Andrés Iniesta, les accélérations de Jordi Alba, la vista d’Alvaro Morata, et un 3-0 sans contestation. Vendredi soir face à la Turquie, l’Espagne a offert « un concert impeccable » aux supporteurs de la Roja venus la soutenir à Nice, estime La Vanguardia. « L’ensemble a brillé grâce à des individualités magnifiques », poursuit le quotidien de Barcelone, qui conclut : « l’Espagne est en France pour réaliser le triplé, pour continuer à écrire l’histoire ».

Oublié le Brésil et son élimination dès le premier tour du Mondial en 2014, la presse espagnole, à l’image d’El Pais, préfère désormais voir dans les matchs de sa sélection « l’écho de l’Afrique du Sud et le reflet de l’Ukraine », soit la Coupe du monde 2010 et l’Euro 2012, tous deux remportés par la Roja.

Le joueur espagnol Andrés Iniesta en action, vendredi 17 juin. | Eric Gaillard / REUTERS

Fini de se regarder le nombril

« Aujourd’hui, l’Espagne a définitivement réaffirmé sa confiance en elle, avec le recul nécessaire pour penser à cet Euro qui va être long mais aussi très éloigné du cauchemar brésilien », s’enthousiasme le quotidien El Mundo. La Roja aurait donc appris de son élimination prématurée il y a deux ans, quand elle était arrivée au Brésil trop sûre de ses forces et s’était retrouvée étrillée dès le premier match 5-1 par les Pays-Bas.

La sélection espagnole a pourtant peu évolué en deux saisons, gardant Vicente del Bosque à sa tête et une bonne partie des joueurs de l’effectif. « Mais cette équipe a appris à observer ce qui se fait ailleurs au lieu de ne regarder que son nombril, avance le quotidien El Pais. Elle transforme désormais la pression en instrument de torture pour l’équipe adverse. »

Les anciens s’amusent

Une nouvelle génération de joueurs a pu émerger après 2014 et a finalement été mise en lumière face à la Turquie. Ainsi, ses deux buteurs du jour, Morata et Nolito, n’étaient pas de la catastrophe brésilienne. « On dit souvent que les joueurs espagnols se moquent de qui a marqué, que l’essentiel, c’est l’équipe, note La Razon. Mais ces buts ont une signification toute particulière. » Et, comme le remarque le journal espagnol, les cadres historiques ayant vécu tous les triomphes depuis 2008, comme Iniesta, ont « simplement continué à s’amuser » dans ce match face à la Turquie.

Déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, l’Espagne peut voir sereinement se profiler le choc face aux artistes croates, mardi prochain. « Libérée de ses angoisses pour de bon et loin du Brésil, affirme El Mundo, la Roja attend la Croatie avec tout le calme qui annonce un match génial, une nuit dont l’Espagne a encore besoin pour de si nombreuses raisons. »

Pendant l’Euro, participez à notre tournoi virtuel