Après un premier set perdu face à Andy Murray(3-6), Novak Djokovic reprend la main dans la deuxième manche, dimanche 5 juin, sur la terre battue de la Porte d’Auteuil. | JACKY NAEGELEN / REUTERS

Après un début difficile, sanctionné par un premier set perdu assez nettement, le numéro un mondial Novak Djokovik a sereinement pris le contrôle du jeu pour s’imposer face à son dauphin Andy Murray en quatre sets (3-6, 6-1, 6-2, 6-4), dimanche 5 juin sur la terre battue de la porte d’Auteuil. Le Serbe remporte enfin son premier Roland-Garros, après trois tentatives infructueuses.

Cela a pourtant mal commencé pour « Djoko », après la minute d’applaudissements qui a résonné sur le court Philippe-Chatrier en hommage à Mohamed Ali. Le public, les commentateurs, tous espéraient une finale d’anthologie, qui fasse oublier les déboires qui ont marqué ces Internationaux de France de tennis.

« Cela va bien. Mais il y a une finale. C’est vraiment pour ce genre de match que l’on travaille toute l’année », déclarait Andy Murray juste avant de fouler la terre battue. Pour le Serbe comme pour l’Ecossais, la pression était immense.

Fautes de lassitude

Le premier set de la finale des Internationaux de Paris est dominé par le Britannique Andy Murray face à Novak Djokovic, dimanche 5 juin. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Après un premier jeu blanc, « Djoko » fléchit et perd son premier set. Beaucoup d’échecs, beaucoup de « déchets », le Serbe ne s’énerve pas pour autant. Le combat de fond de court s’installe en fin de premier set (6-3). Le numéro un mondial profite néanmoins de l’évolution du jeu dès le deuxième set.

Mené 3-1 dans le quatrième set, Andy Murray montre des signes de fatigue, commet des fautes de lassitude. Il ne fait pas chaud, il ne pleut pas, mais le temps est lourd, humide, oppressant. Balle de double break pour Novak. Mais ce dernier fait faute et pousse trop loin sa balle. Un des meilleurs échanges, toujours de fond de court, pour l’Ecossais.

Double break possible dans la quatrième manche, dans un silence de plomb.« Djoko » esquisse le premier sourire de la partie en regagnant sa chaise. Il pense avoir fait le plus dur. Cet infime relâchement va pourtant se payer cash.

Deux tournois du Grand Cheleme gagnés pour Andy Murray, onze pour Novak Djokovic à ce moment-là. Si la différence entre les deux joueurs au classement mondial n’est que d’une place, l’expérience est du côté du Serbe. A un jeu de la victoire, c’est pourtant l’Ecossais qui débreake, revenant à 5-3. Les deux hommes décochent des coups superbes, un contre-pied magnifique de Djokovic sur le service de Murray, qui ne renonce pas. Il revient 5-4.

Pour la deuxième fois, Novak Djokovic sert pour le match. Il ne tape pas, remet calmement. Il perd le premier jeu. A 15-15, il réussit un court croisé qui provoque un deuxième sourire. Une émotion intense étreint le Serbe qui a deux balles de match. La seconde sera la bonne. Novak Djokovik, qui remporte son premier tournoi de Roland-Garros, cède enfin à l’émotion « pure ».