Jean-Christophe Cambadélis, le 2 mai, à Paris. AFP / Eric FEFERBERG | ERIC FEFERBERG / AFP

Le Conseil national du parti socialiste a voté samedi 18 juin, à l’unanimité, l’organisation en janvier 2017 d’une primaire ouverte à « la gauche de gouvernement », après une proposition de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier souhaite donner une suite à la « Belle Alliance populaire » créée en juin 2015 après le congrès socialiste de Poitiers. Celle-ci rassemble le PS, le Parti radical de gauche (PRG) et les écologistes pro-gouvernement.

Une version provisoire du texte de la « résolution sur les primaires » qui a été soumise au vote du Conseil national indique que « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche, le Parti socialiste décide d’organiser une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance populaire et tous ceux qui soutiendraient la démarche ».

Un nouveau conseil national, prévu le 2 octobre, devra ratifier des modalités de vote et de débats, après une discussion en commission de suivi des primaires et une consultation des partenaires du PS, selon le texte soumis au conseil national.

Le texte propose d’organiser ces « primaires de l’unité les 22 et 29 janvier ». La date d’ouverture des candidatures est fixée au 1er décembre et leur clôture au 15 décembre, calendrier compatible avec celui du président François Hollande, qui a annoncé qu’il se déterminerait sur une candidature à un second mandat « en décembre ».

Concernant une participation éventuelle du président de la République à cette primaire, M. Cambadélis a répondu qu’il « la souhaite ». Et selon les informations du Monde, la décision de M. Cambadélis a été prise en accord avec l’Elysée.

La proposition de M. Cambadélis, révélée la veille de la réunion du conseil, le vendredi 17 juin, a créé la surprise. Quelques jours avant en effet, la direction du parti avait émis l’idée de changer les statuts du PS pour éviter l’organisation du primaire. La primaire de toute la gauche est devenue impossible en pratique depuis que Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a refusé d’y participer et a annoncé sa candidature à la présidentielle. Le Parti communiste et Europe Ecologie - Les Verts ont également décliné de participer.