Donald Trump s’explique sur l’usage d’une levée de fonds pour les vétérans, le 31 mai 2016 à New York. | SPENCER PLATT / AFP

  • Le fait du jour

Le futur candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, s’en est pris avec virulence aux journalistes qui suivent sa campagne, mardi 31 mai, au cours d’une conférence de presse. Les médias, notamment le Washington Post, s’étaient interrogés sur l’utilisation d’une levée de fonds au profit des anciens combattants mise en scène par le magnat de l’immobilier, le 28 janvier, pour concurrencer un débat républicain qu’il avait choisi de boycotter. « La presse devrait avoir honte », a tonné M. Trump. « Au lieu de dire : “merci M. Trump”, ou “Trump a fait du bon boulot”, vous n’avez cessé de demander “qui a eu quoi ? qui a reçu quoi ?” »

Le milliardaire a expliqué l’absence d’informations après la collecte par un souci de discrétion. « Je voulais que cela reste privé », a-t-il assuré. Il n’a pas manqué d’insulter un journaliste de la chaîne ABC, Tom Llamas, qualifié de « vicieux, parce qu’il connaît les faits », avant d’ajouter que « la presse politique est composée des pires personnes que j’aie jamais rencontrées ».

(« J’ai obtenu/donné une énorme somme d’argent à nos remarquables vétérans, et n’ai reçu pour cela que de la mauvaise publicité. Ouvrez les yeux ! »)

Quelle serait son attitude s’il était élu à la Maison Blanche ? « Je continuerai d’attaquer la presse », a-t-il promis, car « elle est incroyablement malhonnête ». Le président du National Press Club, Thomas Burr, a réagi en estimant que M. Trump « ne comprend pas, ou plus probablement s’oppose au rôle que joue une presse libre dans une société démocratique ». Et de tweeter qu’un « candidat américain qui attaque la presse quand elle fait son travail ne fait pas campagne dans le bon pays ».

  • La phrase du jour

« Je suis sidérée par le fait que j’ai accordé 300 entretiens uniquement en 2016. »

Souvent critiquée pour sa distance vis-à-vis des médias, la favorite démocrate Hillary Clinton a mis en avant, mardi 31 mai, le nombre d’entretiens effectués selon elle avec des médias au cours d’une interview accordée à la chaîne d’information en continu CNN. Alors que son futur adversaire Donald Trump multiplie les conférences de presse, parfois orageuses, Mme Clinton a assuré qu’elle allait aussi se prêter prochainement à l’exercice.

  • La vidéo du jour

Pour mesurer la portée de la décision du gouverneur démocrate de Californie Jerry Brown d’apporter son soutien à Hillary Clinton, mardi 31 mai, il faut remonter dans le temps, jusqu’à un débat mettant aux prises deux candidats à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 1992 : M. Brown et Bill Clinton, le futur vainqueur. Un échange particulièrement violent avait opposé les deux hommes, précisément à propos du rôle de la femme du futur président des États-Unis. Les primaires démocrates se déroulent en Californie le 7 juin.

Bill Clinton, Jerry Brown trade jabs at 1992 Democratic primary debate
Durée : 04:11

  • Le chiffre du jour

50 %

La moitié des électeurs probables à la présidentielle du 8 novembre estiment qu’Hillary Clinton devrait se présenter même si elle devait être poursuivie dans l’affaire du serveur et de l’adresse électronique privés qu’elle utilisait lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013, selon un sondage effectué par l’institut Rasmussen et publié mardi 31 mai. 43 % des sondés pensent le contraire. Un rapport sévère sur l’affaire de la messagerie électronique a été rendu public par le département d’Etat le 25 mai.

  • La photo du jour

Bernie Sanders coiffé du chapeau de Robin des Bois sur le bras d’une auditrice de son meeting à Santa Cruz (Californie), le 31 mai.

Bernie Sanders coiffé du chapeau de Robin des Bois sur le bras d’une auditrice de son meeting à Santa Cruz (Californie), le 31 mai. | STEPHEN LAM / REUTERS

  • À suivre

Le directeur du magazine ultraconservateur The Weekly Standard, Bill Kristol, un néoconservateur opposé au futur candidat républicain Donald Trump, alimente les espoirs de ceux qui attendent une candidature indépendante dirigée contre le magnat de l’immobilier. M. Kristol, selon la presse américaine et notamment Bloomberg Politics, pourrait choisir de soutenir l’entrée en campagne de David Fench, avocat, ancien combattant, qui écrit dans la National Review, un magazine conservateur.

Les efforts de M. Kristol lui ont valu mardi 31 mai une volée de bois vert de la part de M. Trump, qui a notamment tweeté que « le Parti républicain doit être intelligent et fort pour gagner en novembre : il ne peut pas permettre à des poids plume de préparer un candidat indépendant parasite ».