« J’aurai plus de trois millions de voix d’avance et, à la fermeture des bureaux de vote mardi, j’aurai une majorité significative des délégués issus des primaires », a déclaré, dimanche 5 juin, Hillary Clinton. | GABRIELLE LURIE / AFP

Hillary Clinton a remporté, dimanche 5 juin, la primaire de Porto Rico (31 délégués pour elle, 16 pour Bernie Sanders). La veille, elle était également victorieuse dans les territoires des îles Vierges (7 délégués).

Ces victoires, symboliques pour le nombre de délégués, sont remportées avant la dernière ligne droite des primaires démocrates. Mardi 7 juin, six Etats dont, notamment, la Californie et le New Jersey, se rendent aux urnes pour désigner 694 délégués. La démocrate devrait dépasser mardi la majorité de 2 383 délégués lui garantissant l’investiture, et devenir la première femme investie pour l’élection présidentielle par l’un des deux grands partis américains.

Il ne manquait à Clinton que 60 délégués avant le scrutin de Porto Rico pour atteindre le seuil de nomination fixé à 2 382 délégués. Lundi 6 juin, il ne lui en manque que 26 : elle a 2 357 délégués se répartissant en 1 809 délégués et 548 super-délégués, selon le décompte de l’agence de presse AP. Bernie Sanders a environ 800 délégués de retard sur elle.

Bernie Sanders fait de la résistance

Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, a ressassé son antienne : il conteste le calcul et argue que les super-délégués, des responsables et des élus du parti, ne doivent pas être inclus dans le décompte, car leurs voix ne seront officielles que lors du vote formel de la convention démocrate d’investiture de Philadelphie, du 25 au 28 juillet. Il explique qu’Hillary Clinton n’aura pas la majorité absolue en ne comptant que les délégués directement désignés par les primaires.

Bernie Sanders, 5 juin, à San Diego. | BILL WECHTER / AFP

« J’aurai plus de trois millions de voix d’avance, et à la fermeture des bureaux de vote mardi, j’aurai une majorité significative des délégués issus des primaires », a répondu Hillary Clinton dimanche sur ABC.

« Après mardi, je ferai tout pour tendre la main et essayer de rassembler le Parti démocrate, et j’en attends de même pour le sénateur Sanders », a-t-elle ajouté sur CNN. D’ici là, Bernie Sanders continue de faire campagne très activement en Californie. « N’oublions pas que la convention démocrate est à la fin du mois de juillet. C’est dans longtemps », a-t-il rappelé sur CNN.

« C’est à lui de prendre sa décision »

Hillary Clinton n’appelle pas directement son pugnace rival à jeter l’éponge : elle-même avait attendu plusieurs jours après le dernier scrutin, en juin 2008, pour se rallier à Barack Obama, qui avait, comme elle cette année, scellé sa victoire grâce à l’appui de super-délégués.

« Nous ne demandons rien à Bernie Sanders. C’est à lui de prendre sa décision », a dit prudemment John Podesta, président de la campagne d’Hillary Clinton, sur Fox News. « Il a dit qu’il travaillerait sept jours sur sept pour stopper Donald Trump, et nous espérons qu’aussi tôt que possible il tiendra sa promesse et se mettra au travail avec nous pour qu’elle remporte l’élection en novembre ».

Mais Hillary Clinton veut terminer les primaires en beauté, par une victoire symbolique en Californie, bastion progressiste et Etat le plus peuplé du pays.