un lycéen planche lors d’une épreuve du baccalauréat en juin 2015. AFP PHOTO/FREDERICK FLORIN | FREDERICK FLORIN / AFP

Le commentaire de texte semble souvent plus facile qu’une dissertation, mais c’est rarement le cas en vérité ! Le gros risque est d’aborder cet exercice sans aucune connaissance préalable, en se disant « Au moins j’ai le texte, j’aurai toujours des choses à raconter ! », ce qui mène invariablement à reformuler le texte sans y apporter grand-chose, et probablement à une mauvaise note…

Alors, comment faire un commentaire de texte qui ne soit pas une longue et pénible paraphrase ? Entraînez-vous avec le texte, et le quiz associé, ci-dessous. Et si vous avez besoin d’un rappel théorique, voici la fiche méthodologique proposée sur ce thème par Sciences Po, associé à OpenClassrooms.

Extrait du témoignage que Marie-Claude Vaillant-Couturier a délivré le 28 janvier 1946, au cours des procès de Nuremberg qui se sont déroulés du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.

« Les transports se pratiquaient de la manière suivante au début, quand nous sommes arrivés : quand un convoi de Juifs arrivait, on sélectionnait d’abord les vieillards, les vieilles femmes, les mères et les enfants qu’on faisait monter en camions, ainsi que les malades ou ceux qui paraissaient de constitution faible. On ne prenait que les jeunes femmes et les jeunes filles, et les jeunes gens qu’on envoyait au camp des hommes.

Il arrivait, en général, sur un transport de 1 000 à 1 500, qu’il en entrait rarement plus de 250 – et c’est tout à fait un maximum – dans le camp. Le reste était directement dirigé aux gaz. (…)

On faisait pénétrer les gens, une fois déshabillés, dans une pièce qui ressemblait à une salle de douche, et par un orifice dans le plafond, on lançait les capsules de gaz. Un SS regardait par un hublot l’effet produit. Au bout de cinq à sept minutes, lorsque le gaz avait fait son œuvre, il donnait le signal pour qu’on ouvre les portes. Des hommes avec des masques à gaz – ces hommes étaient des détenus – pénétraient dans la salle et retiraient les corps. Ils nous racontaient que les détenus devaient souffrir avant de mourir, car ils étaient agrippés les uns aux autres en grappes et on avait beaucoup de mal à les séparer.

Après cela, une équipe passait pour arracher les dents en or et les dentiers. Et encore une fois, quand les corps étaient réduits en cendres, on passait encore au tamis pour essayer de récupérer l’or.

Il y avait à Auschwitz huit fours crématoires. Mais à partir de 1944, ce n’était pas suffisant. Les SS ont fait creuser par les détenus de grandes fosses dans lesquelles ils mettaient des branchages arrosés d’essence qu’ils enflammaient. Ils jetaient les corps dans ces fosses. De notre bloc. Nous voyions, à peu près trois quarts d’heure après l’arrivée d’un transport, sortir les grandes flammes du four crématoire et le ciel s’embraser par les fosses. »

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