Garbine Muguruza, le 4 juin en finale de Roland-Garros. | BENOIT TESSIER / REUTERS

Et de trois. Trois tentatives… et trois échecs. L’Américaine Serena Williams, qui cherchait une nouvelle fois à égaler le record de 22 titres en Grand Chelem de Steffi Graf, a été battue samedi 4 juin en finale de Roland-Garros par l’épatante Garbiñe Muguruza (7-5, 6-4).

L’Espagnole, 22 ans, est la première à prendre les devants, s’emparant du service de la numéro un mondiale au bout de cinq jeux sur une double faute, avant de confirmer son break dans la foulée. Pour sa première finale porte d’Auteuil, la numéro 4 mondiale ne se montre absolument pas tétanisée par l’enjeu, distribuant ses longues frappes puissantes derrière sa ligne. Le tout sous les encouragements sonores du public du court Philippe-Chatrier, qui a pris fait et cause pour la plus jeune des deux finalistes.

Mais l’Américaine n’a visiblement pas l’intention de la laisser prendre le large. Elle recolle au score à 4-4 puis reprend les commandes. Des rallyes du fond du court, de l’intensité mais peu de variétés, le début de la rencontre est particulièrement décousue. A 5-5, Serena Williams lâche à nouveau son service, laissant sa cadette servir pour le gain de la première manche. Malgré deux balles de débreak, l’Américaine recule devant les assauts de son adversaire, qui conclut sur un revers gagnant long de ligne : 7-5 Muguruza, après près d’une heure de jeu.

Serena Williams prise de vitesse

Serena Williams, durant la finale de Roland-Garros, samedi 4 juin. | MIGUEL MEDINA / AFP

La triple tenante du titre (2002, 2013 et 2015), fébrile, s’effondre d’entrée de deuxième set. En face, l’Espagnole, qui l’avait déjà vaincue sur la terre battue parisienne au deuxième tour de l’édition 2014, rivalise de puissance et la pousse à la faute. Serena Williams égalise au jeu suivant… avant de plier à nouveau. L’Américaine lève les yeux aux ciel, impuissante.

Première espagnole à atteindre la finale de Roland-Garros depuis Conchita Martinez en 2000, Garbiñe Muguruza, née d’un père basque espagnol et d’une mère vénézuélienne, prend régulièrement de vitesse son aînée. Et la fait craquer dès lors que l’échange s’installe. Solide au service, elle s’envole 5-3 et met la pression sur Serena Williams pour rester dans le match. La numéro 4 mondiale se procure quatre balles de match sur le service de l’Américaine, qui parvient à les sauver. Au moment de servir pour le match, Muguruza ne tremble pas, se procurant trois nouvelles balles de match. Cette fois, la première, un superbe lob sur la ligne, est la bonne. Elle s’impose finalement 7-5, 6-4 après 1h43 de jeu.