L’ailier bayonnais Julien Jane (en blanc) stoppé par l’Irlandais d’Aurillac Connor Gaston (à droite) et le Néozélandais Jack McPhee, le 4 juin à Toulouse. | PASCAL PAVANI / AFP

Samedi 4 juin, sur la pelouse d’Ernest-Wallon, à Toulouse, l’Aviron Bayonnais est allé chercher sa remontée directe en Top 14, la ligue nationale de rugby, en battant Aurillac (21-16) lors de la finale d’accession de Pro D2. L’Aviron rejoint ainsi Lyon, champion de Pro D2.

Un an tout juste après sa descente traumatique, la relégation du club bayonnais avait rayé le Pays Basque de la carte de l’élite. Depuis, les événements se sont enchaînés : drame autour de la fusion ratée avec Biarritz, départ de nombreux joueurs (Ollivon, Etrillard, Spedding)… et reprise en main réussie de l’équipe par Vincent Etcheto, banni de l’UBB. « La pression existe mais ce n’est pas du tout la même que celle du maintien. Ce n’est pas la même saveur. L’énergie n’est pas la même. On joue pour aller chercher quelque chose de fabuleux », confiait la veille du match le troisième ligne Jean-Jo Marmouyet.

Percée du Bayonnais Benjamin Thierry (en blanc), retenu par le maillot par Connor Gaston (au centre), sur la pelouse du stade Ernest-Wallon à Toulouse, le 4 juin. | PASCAL PAVANI / AFP

7 pénalités

Mais Aurillac, Petit Poucet au budget plus de deux fois inférieur à celui de Bayonne (4,7 millions contre plus de 11) et qui a surclassé en demi-finale Mont-de-Marsan, finaliste la saison dernière, a vendu chèrement sa défaite. Il peut se targuer d’avoir marqué le seul essai de la rencontre, par Jack McPhee (79e), transformé par le demi-d’ouverture Maxime Petitjean. « Nous ne sommes pas favoris », avait déclaré, lucide, l’entraîneur aurillacois Jeremy Davidson.

En 2005 déjà, les joueurs d’Aurillac ont frôlé l’exploit, perdant lors des barrages face à Pau. « L’emportera celui qui aura le plus de cœur, le plus d’envie d’aller chercher la victoire », avait prédit le Bayonnais Grégory Arganese. Samedi, ses coéquipiers ont su gérer les pénalités, 7 au total, pour l’emporter.