Des agents SNCF a la rencontre d'usagers, quelques minutes apres la fermeture de la station Saint Michel du RER C. | Denis Allard / REA pour "Le Monde"

Manuel Valls annonce qu’il prendra « très bientôt des décisions sur la trajectoire financière » de la SNCF, dans une interview à paraître vendredi 3 juin dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra (L’Est républicain, Le Progrès, etc.). « A la SNCF et dans le transport ferroviaire, les partenaires sociaux ont sur la table un projet qui garantit un haut niveau de protection des salariés », assure le premier ministre.

« La poursuite des grèves dans ce contexte n’est pas compréhensible », dit-il, alors que la CFDT et l’UNSA ont levé leurs appels à la grève mais la CGT et SUD ont maintenu les leurs. 

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Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, est-il en phase avec le gouvernement dans ce dossier ? « Il ne peut pas y avoir de problème entre le gouvernement et M. Pepy, parce que M. Pepy ne peut pas avoir de problème avec le gouvernement », répond, sibyllin, Manuel Valls. Mis sur la touche par le gouvernement dans la négociation avec les syndicats, le patron de la SNCF demande en contrepartie des engagements financiers de l’Etat, sur fond de rumeurs de démission.

La dette ? « Un sujet compliqué »

M. Pepy obtiendra-t-il gain de cause en obtenant une réduction de la lourde dette de la SNCF ? « Nous verrons, c’est un sujet compliqué », a répondu M. Valls jeudi soir devant quelques journalistes en marge d’une visite en Grèce. « Cela fait partie des sujets sur la table. Ce sont des sujets qui sont attendus aussi bien par la direction que par les syndicats. Mais après, il y a aussi la trajectoire financière de l’Etat, c’est pour cela qu’il faut traiter cette question sereinement d’ici lundi », jour de la fin des négociations à la SNCF, a-t-il dit.

La grève à la SNCF, à l’appel de la CGT et de SUD-Rail, a été reconduite pour vendredi par l’ensemble des assemblées générales de grévistes.