Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan, le 12 mai 2016, au Japon. | THOMAS PETER / REUTERS

L’Assemblée nationale a rejeté jeudi 26 mai, à une voix près, le principe d’un encadrement des rémunérations de 1 à 100 au sein d’une même entreprise, dans le cadre de l’examen d’une proposition de loi du Front de gauche. Dans un hémicycle peu fourni, les députés ont rejeté l’amendement du rapporteur Gaby Charroux (FG), par 18 voix contre 17. Une version initiale du texte prévoyait un écart de 1 à 20, disposition supprimée en commission et de nouveau rejetée dans l’hémicycle.

La question d’une limitation des salaires est revenue au cœur des débats à la suite des polémiques sur le montant de la rémunération de patrons, comme ceux de Renault et de PSA, Carlos Ghosn et Carlos Tavares.

Une tribune de 40 personnalités de gauche

En réaction, François Hollande avait également menacé de passer par la loi pour encadrer le salaire des patrons. Deux jours plus tard, le 19 mai, Manuel Valls assurait à son tour que « maintenant, il [fallait] légiférer » sur la rémunération des dirigeants d’entreprise :

« Nous avons fait le choix dans un premier temps de mettre les entreprises face à leurs responsabilités, en l’occurrence le patronat. Force est de constater que cela n’a pas été respecté. »

En outre, toujours le 19 mai, Libération publiait une tribune signée par quarante personnalités de gauche, dont des responsables politiques et des intellectuels, appelant à légiférer afin qu’« un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 smic ». Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, et le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, figuraient au nombre de ces signataires.