Des violences ont fait 35 blessés, majoritairement britanniques, ce week-end à Marseille en marge du match de l’Euro Angleterre-Russie. | JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP

Onze des 43 supporteurs russes interpellés mardi dans le cadre de l’enquête sur les violences en marge du match de l’Euro 2016 Angleterre-Russie ont été remis en liberté, a-t-on appris mercredi 15 juin de source proche du dossier. Les autres restent en garde à vue à Marseille pour un maximum de quarante-huit heures.

Ces supporteurs avaient été contrôlés mardi matin dans leur car à Mandelieu-la-Napoule, à 170 kilomètres de Marseille, où ils ont été transférés dans le cadre de l’enquête sur les violences qui ont fait 35 blessés, majoritairement britanniques, le samedi du match et les deux jours qui ont précédé.

« Nous avons des indices suffisamment précis sur la participation d’au moins un certain nombre d’entre eux aux violences inacceptables » survenues à Marseille, avait déclaré mardi le préfet du département des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat.

« Extrêmement préparés »

Les supporteurs qui sont toujours au quartier général de la police à Marseille doivent être interrogés par les enquêteurs, qui épluchent des centaines d’heures de vidéosurveillance. Ils tentent d’identifier les hooligans russes, « extrêmement préparés » et déterminés à se battre, selon le procureur Brice Robin, qui avaient déjoué la vigilance des autorités françaises pour se rendre à Marseille.

A l’issue de leur garde à vue, de quarante-huit heures maximum, la durée de droit commun, les 32 Russes restants en détention pourront être soit relâchés, soit expulsés dans le cadre d’une procédure administrative, soit faire éventuellement l’objet de poursuites judiciaires.

Lors de leur arrestation, les supporteurs russes étaient en partance en autocar pour Lille, dans le nord de la France, où leur équipe doit disputer son deuxième match de l’Euro contre la Slovaquie mercredi à 15 heures. Les autorités redoutent l’enchaînement de ce match avec celui de l’Angleterre jeudi à une trentaine de kilomètres, à Lens, contre le pays de Galles, classé à risques avant même les incidents de Marseille.