La vitrine du siège de la CFDT vandalisé, jeudi 23 juin. | FRANCESCO FONTEMAGGI / AFP

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a « condamné avec la plus grande fermeté » vendredi 24 juin les « dégradations inacceptables » commises contre le siège de la CFDT jeudi à Paris, en marge d’une manifestation sauvage organisée au soir d’une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail.

Une centaine de personnes ont dégradé la façade du siège de la CFDT, principal soutien syndical de la réforme, situé dans le 19e arrondissement. Ils ont brisé des vitres de la façade et inscrit en lettres rouges : « C’est fini de trahir ».

Neuf personnes ont été « aussitôt » interpellées, a précisé le ministre de l’intérieur dans un communiqué.

Condamnations de la CGT et de FO

La CGT a également dénoncé dans un communiqué « l’attaque et les dégradations commises contre le siège de la CFDT » . « De tels actes sont inadmissibles et condamnables », estime le premier syndicat français, fer de lance de l’opposition au projet de loi travail. « Il faut convaincre par ses idées et non contraindre par la violence ! », plaide la CGT.

Selon le syndicat, « les exactions d’hier soir », au même titre que les attaques des « casseurs » contre le service d’ordre des syndicats lors des manifestations, ont « pour seul objectif de détourner l’attention du cœur du problème qu’est la loi travail ». La CGT renvoie au gouvernement « la très grande responsabilité » de « permettre la sortie de l’impasse ».

Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, a de son côté jugé « inacceptable » les dégradations. « Au-delà des divergences syndicales, dégrader des locaux syndicaux est inacceptable et condamnable », a-t-il écrit sur son compte Twitter.