Après deux mois de baisse consécutive, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en métropole, c’est-à-dire ceux qui ne disposent d’aucune activité, a légèrement augmenté en mai selon les chiffres publiés vendredi 24 juin par le ministère du travail. Les inscrits à Pôle emploi ont atteint le nombre de 3 520 millions contre 3 511 millions au mois d’avril soit une hausse de 0,3 % (+ 9 200 personnes).

Alors qu’il était en recul, le chômage des moins de 25 ans connaît lui aussi une légère hausse de 0,9 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emplois qui n’ont pas travaillé durant le mois écoulé, ou qui ont uniquement exercé une activité réduite (A, B et C), s’est élevé à 5 428 millions personnes, soit une augmentation de 0,6 %. En comptant les départements d’Outre mer, le chiffre grimpe à 5 726 millions.

Chômage en France métropolitaine depuis 1996

Nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi n'ayant eu aucune activité au cours du mois (catégorie A seule) ou ayant potentiellement travaillé en activité réduite (catégories A, B et C).

L’embellie tant espérée par le gouvernement est-elle finie pour autant ? Non, veut croire le ministère du travail qui rappelle dans un communiqué que les chiffres sont meilleurs lorsqu’on regarde les trois derniers mois. Ainsi le nombre de demandeurs d’emplois n’ayant exercé aucune activité ce dernier trimestre a baissé de 2 % (- 70 700).

« Cette baisse témoigne également d’une amélioration en profondeur de la situation sur le marché du travail qui concerne toutes les classes d’âge sur les trois derniers mois et qui se manifeste également par une diminution du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (-33 300 sur les trois derniers mois) », indique la rue de Grenelle dans un communiqué.

De son côté, la Dares tient à rappeler que la hausse du nombre de demandeurs d’emplois en mai tient au retour des personnes qui avaient été rayées des listes pour ne pas avoir mis à jour leur dossier.

Sur la même ligne que le gouvernement, l’Insee a publié le 16 juin une note de conjoncture optimiste. Selon l’institution, la politique économique du gouvernement (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, pacte de responsabilité, prime à l’embauche dans les PME…) devrait notamment permettre la création de 95 000 emplois en 2016, après 80 000 un an plus tôt. Le taux de chômage passerait de 10,2 % (9,9 % en métropole), fin mars, à 9,8 % (9,5 % en métropole), en fin d’année.