Les élus démocrates promettent de ne pas bouger tant qu’ils n’obtiendront pas satisfaction. | HANDOUT / AFP

Fait rare, des parlementaires démocrates ont commencé un sit-in, mercredi 22 juin, dans l’hémicycle de la Chambre des représentants des Etats-Unis, afin de protester contre le refus de la majorité républicaine de voter des restrictions sur les armes à feu, dix jours après la sanglante attaque d’Orlando.

Rep. John Lewis Takes Action on Guns
Durée : 05:31

« Nous devons occuper l’hémicycle de la Chambre jusqu’à ce qu’on puisse agir », a déclaré John Lewis, élu noir de Géorgie et figure du mouvement des droits civiques dans les années 1960, avant de s’asseoir sur le sol moquetté de l’assemblée avec plusieurs de ses collègues. « Nous resterons jusqu’à ce qu’ils se décident à organiser un vote », a assuré la démocrate Karen Bass à la chaîne d’information MSNBC.

« Nous resterons jusqu’à ce qu’ils se décident à organiser un vote »

Le geste est spectaculaire dans une institution généralement respectueuse du protocole. Face à la rébellion des élus démocrates, le président de séance républicain a déclaré une suspension de séance.

Des parlementaires démocrates américains assis sur la moquette de la Chambre des représentants mercredi, en signe de protestation contre le refus de la majorité républicaine d’organiser un vote sur le contrôle du port des armes à feu. | Rep. John Yarmuth / AP

Depuis la tuerie d’Orlando, qui a fait 49 morts au Pulse, une boîte de nuit LGBT de la ville en Floride, les parlementaires démocrates sont déterminés à faire le plus de bruit possible pour faire des armes à feu un thème central de la campagne, en vue de l’élection présidentielle et des législatives à la fin de l’année. Ils ont ainsi déposé de multiples propositions de loi pour durcir les lois sur les armes à feu. Par exemple, ils veulent généraliser les vérifications d’antécédents avant toute vente, ou interdire aux personnes figurant sur les listes de surveillance terroriste d’acquérir une arme.

Mais la majorité républicaine refuse ardemment toute remise en question du droit de s’armer. Des propositions ont été rejetées lundi au Sénat, la chambre haute du Congrès.