Une saisie de cocaïne à Dakar, en 2007. | GEORGES GOBET / AFP

L’Afrique reste une importante zone de transit de cocaïne à destination d’autres parties du monde. Sa région Ouest, notamment, a connu une hausse de 78 % des saisies entre 2009 et 2014, selon le rapport 2016 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) présenté lors d’une conférence de presse à Dakar.

« Le Cap-Vert arrive en tête, suivi de la Gambie, du Nigeria et du Ghana. (…) La Guinée-Bissau est encore un point d’attraction de la cocaïne dans la sous-région », a détaillé devant les journalistes Pierre Lapaque, représentant régional de l’ONUDC.

Nouveaux marchés

« Les marchés habituels (Europe et Amérique du Nord) des drogues sont saturés. Les groupes criminels cherchent des marchés émergents. » L’Afrique, et en particulier l’Afrique de l’Ouest, « pourrait devenir un point d’attraction de ces groupes criminels qui veulent développer leurs niches criminelles et leur agrobusiness », a indiqué M. Lapaque.

« Les narco-trafiquants ont compris que pour développer leur commerce, ils sont obligés de se positionner dans ces pays émergents » et avec une importante frange de population constituée « de moins de 25 ans », l’Afrique de l’Ouest « a une classe moyenne et répond à ces critères. (…) Les criminels cassent les prix pour attirer de nouveaux clients. On est dans une démarche commerciale », a ajouté M. Lapaque soulignant les liens existants entre trafiquants et terroristes.