David Cameron et Shinzo Abe lors du G7 | STR / AFP

Au Japon, le ministre des affaires étrangères Fumio Kishida a promis de suivre l’évolution des discussions au sein de la communauté internationale et d’agir « dans l’intérêt national ». « Les relations entre nos deux pays sont solides, a-t- il déclaré dans un communiqué. Nous partageons des valeurs fondamentales dans la sécurité, l’économie et la politique. Le gouvernement japonais espère que ces liens pourront continuer de s’approfondir ».

Au terme de la séance du 24 juin, l’indice Nikkei s’était effondré de 7,92 % pour s’établir à 14 952 points. En visite à Londres le 5 mai, le premier ministre Shinzo Abe avait appelé les électeurs britanniques à se prononcer en faveur du « in ». « Le Japon accorde une importance particulière à sa relation avec le Royaume-Uni, comme point d’entrée vers l’Europe », avait-il déclaré après un entretien avec son homologue David Cameron.

Plus de 1 000 entreprises japonaises ont investi dans ce pays, avait-il souligné, où elles ont créé 140 000 emplois. M. Cameron avait ajouté que les investissements nippons totalisaient 38 milliards de livres (49 milliards d’euros). En vain manifestement.

A Sunderland (nord-est de l’Angleterre), où se trouve une importante usine du constructeur automobile nippon Nissan, près des deux tiers des votants ont dit « yes » au Brexit. A Swindon, dans le sud, qui abrite une usine Honda, le vote en faveur d’une sortie de l’UE l’emporte également.

Le Brexit avait également occupé les discussions du sommet du G7, organisé les 26 et 27 mai à Ise-Shima dans le centre du Japon. Il figurait parmi les « chocs potentiels d’origine non économique » redoutés par les dirigeants présents. Il avait également été abordé lors de la rencontre des ministres des finances et banquiers centraux à Sendai (Nord du Japon) les 20 et 21 mai. « Si le Royaume-Uni sortait de l’Union européenne, précisait la déclaration finale du sommet, cela renverserait la tendance favorable au développement du commerce et de l’investissement dans le monde, ainsi qu’aux emplois qu’ils créent, faisant peser une nouvelle menace grave pour la croissance ».

Ces prises de position avaient été appréciées par le premier ministre David Cameron. « Je ne suis pas le seul à évoquer les risques d’une sortie de l’UE », a-t- il déclaré avant de souligner qu’une telle unanimité « méritait d’être prise en considération ».