Dans le métro parisien, le 2 juin. | Francois Mori / AP

Le passe Navigo à tarif unique augmente de 3 euros le 1er août. Il coûtera désormais 73 euros, a fait savoir lundi 27 juin la région Ile-de-France.

Cette hausse du tarif du passe Navigo est « une augmentation normale du titre transport, comme elle avait lieu tous les ans », et servira notamment à « la rénovation et au renouvellement du matériel roulant », a détaillé Stéphane Beaudet, vice-président chargé des transports de la région.

Un peu plus tôt, le gouvernement a annoncé dans un communiqué la signature d’un protocole avec la région Ile-de-France sur le financement pérenne du système de transports publics franciliens. Les « moyens supplémentaires » nécessaires pour assurer ce financement « seront répartis entre les usagers des transports en commun, via le levier tarifaire, les usagers des routes franciliennes, via une modulation régionale de la TICPE [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques], et enfin les employeurs de plus de 11 salariés via une hausse du versement de transport », a précisé Matignon.

Cheval de bataille de Valérie Pécresse

Valérie Pécresse, présidente (Les Républicains) du conseil régional d’Ile-de-France, a fait du financement du passe Navigo son cheval de bataille, dénonçant régulièrement une mesure prise par l’ancienne majorité socialiste juste avant les élections régionales, qui n’avait pas été financée et a entraîné, selon elle, un trou de 300 millions d’euros par an dans les caisses du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), qu’elle préside.

Elle avait obtenu en février l’engagement du premier ministre de trouver un financement pérenne pour maintenir le passe. Ne voyant rien venir au moment des arbitrages pour le projet de loi de finance 2017, elle a menacé la semaine dernière d’augmenter le tarif unique à 80 ou 85 euros, une augmentation qu’elle avait surnommée « la taxe Valls ».

« La mise en place du passe Navigo à tarif unique est une avancée pour les usagers franciliens », ont précisé Matignon et la région lundi, qui assurent souhaiter « la préserver, tout en garantissant un règlement des besoins financiers durables des transports en Ile-de-France ».