L’ouverture de la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, le 13 juin. | FABRICE COFFRINI / AFP

L’Egypte est parvenue à obtenir un poste au conseil des droits de l’homme de l’ONU pour la période de 2017 à 2021, a annoncé jeudi 23 juin le porte-parole du ministère des affaires étrangères égyptien, Ahmed Abou Zeid.

Cette victoire du régime d’Abdel- Fatah Al-Sissi, qui réprime toute opposition depuis qu’il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi, survient malgré les critiques d’organisations internationales comme Amnesty International et Human Rights Watch sur la situation des droits humains dans le pays.

En mars, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, s’était dit très préoccupé par la fermeture de centaines d’organisations de la société civile en Egypte et par les poursuites visant de nombreux défenseurs des droits humains depuis novembre 2014.

Cette élection de l’Egypte suit de quelques mois son admission au Conseil de sécurité. En octobre 2015, les Etats membres de l’Assemblée générale des Nations unies l’avaient élue parmi les cinq nouveaux membres non permanents du Conseil.

Pour M. Abou Zeid, la participation au conseil des Nations unies représente « un message fort à tous ceux qui doutent de la loyauté de l’Egypte envers ses engagements internationaux et constitutionnels concernant les droits humains ».

Créé en mars 2006, le conseil compte quarante-sept états membres, qui sont élus à bulletin secret et à la majorité absolue de l’Assemblée générale. Cet organe est censé « renforcer la promotion et la protection des droits humains autour du globe ».

Il y a dix ans, il remplaçait à Genève la Commission des droits de l’homme (CDH), discréditée par la présence parmi ses membres d’Etats comme la Chine ou Cuba, violant régulièrement les droits humains, et par sa tendance à condamner les petits pays plutôt que les puissances influentes.