La candidate démocrate Hilllary Clinton et la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, à Cincinnati (Ohio), le 27 juin. | AARON JOSEFCZYK/REUTERS

  • Le fait du jour

« Stronger Together » (« Plus fort ensemble ») : jamais le slogan de campagne de Hillary Clinton n’avait sonné aussi juste. En tenant son premier meeting commun lundi 27 juin, à Cincinnati (Ohio), avec la sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren, la candidate démocrate a fait un appel du pied très clair à la gauche de son électorat. Ce rapprochement avec celle qui incarne la lutte contre les excès de la finance est censé représenter une étape importante de la réunification du parti, alors que Bernie Sanders, l’adversaire de Mme Clinton pour l’investiture, ne lui a toujours apporté son soutien formel.

Mme Warren apparaît de plus en plus comme une vice-présidente potentielle. Et pourrait donc former un ticket avec Mme Clinton. Il y a quelques jours, elle a eu un entretien privé avec la candidate et s’est rendue à son siège de campagne à Brooklyn (New York) pour féliciter ses équipes. La sénatrice du Massachusetts pourrait constituer un atout déterminant pour Mme Clinton, qui pâtit d’une image déconnectée des difficultés des salariés et entachée par sa proximité avec Wall Street. « Elle se bat pour nous et nous allons nous battre pour Hillary Clinton », a lancé Mme Warren à la tribune.

  • La phrase du jour
« Nous avons assisté à des attaques concertées contre la santé et les droits des femmes au niveau fédéral. Pendant ce temps, Donald Trump a déclaré que les femmes devaient être punies pour avoir avorté »

Ce rappel a été effectué, lundi 27 juin, par Hillary Clinton dans la foulée de la décision de la Cour suprême, qui a décidé d’annuler une loi du Texas qui restreignait l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Même si Donald Trump s’est rétracté depuis cette déclaration, le fait que la question de l’avortement revienne sur le devant de la scène pourrait gêner le candidat républicain, qui par le passé s’est dit favorable à l’IVG. Le sujet divise profondément les États-Unis. Un sondage réalisé en juin par Ipsos/Reuters montrait ainsi que 47 % des Américains sont en faveur de sa légalité, tandis que 42 % se prononcent pour son interdiction.

  • La vidéo du jour

Donald Trump s’apprêterait, finalement, à renoncer à son projet d’interdire l’entrée sur le territoire américain des personnes de confession musulmane, selon la chaîne CNN qui cite plusieurs sources. Interrogée par la chaîne, la porte-parole nationale de M. Trump, Katrina Pierson, a reconnu que le candidat républicain « allait affiner sa stratégie ». Ce dernier a lancé cette idée au lendemain de la tuerie de San Bernardino, en Californie, en décembre 2015. La veille, une autre porte-parole de son équipe de campagne, Hope Hicks, avait dit à CNN que l’interdiction d’entrée se concentrerait sur les seuls pays qualifiés par Donald Trump d’« Etats terroristes ».

  • Le chiffre du jour
60

C’est le pourcentage d’électeurs républicains qui ont une image négative de Donald Trump, selon un sondage réalisé pour NBC News et le Wall Street Journal et publié lundi 27 juin. Le candidat républicain recueillait 58 % d’opinions négatives dans la dernière enquête publiée en mai. Hillary Clinton, la candidate démocrate n’est pas beaucoup mieux lotie avec 55 % d’opinions négatives parmi les électeurs démocrates, soit un point de plus par rapport à mai.

  • La photo du jour

Des manifestants pro-avortement devant la Cour suprême, à Washington, le 27 juin. Les juges ont rejeté un texte adopté en 2013 qui restreignait l’accès à l’IVG. | KEVIN LAMARQUE/REUTERS

  • À suivre

Ted Cruz et John Kasich, les deux anciens rivaux de Donald Trump dans la course à l’investiture républicaine se fichent de ne pas être invités à parler à la tribune de la convention du parti, qui aura lieu du 18 au 21 juillet à Cleveland (Ohio). Alors que M. Trump tente d’unifier le parti derrière lui avant cette échéance, il avait proposé au sénateur du Texas et au gouverneur de l’Ohio de prononcer un discours à cette occasion à condition qu’ils le soutiennent officiellement. M.Cruz et M.Kasich ont fait savoir, chacun de leur côté, qu’ils n’attendaient rien du magnat de l’immobilier et qu’il n’avaient pas l’intetion de prendre la parole à Cleveland.