• Le fait du jour

Antolin Aguirre, directeur de la Coalition des droits des immigrants d’Austin, lors d’une veillée devant la demeure du gouverneur du Texas, à Austin, le 23 juin, après la décision de la Cour suprême. | Jay Janner / AP

La Cour suprême des Etats-Unis a confirmé, jeudi 23 juin, que l’immigration constituait bien un sujet majeur de la campagne présidentielle. Parfaitement divisés sur la question, les huit juges ont bloqué l’une des réformes emblématiques de Barack Obama, qui prévoyait de favoriser la régularisation de 4 à 5 millions de clandestins, principalement des Hispaniques vivant depuis plus de cinq ans aux Etats-Unis, sans casier judiciaire et parent d’un enfant américain.

Le visage fermé, le président américain a commenté cette décision en évoquant l’importance du scrutin de novembre pour l’avenir de ce dossier. « En novembre, les Américains vont devoir se prononcer sur ce qui nous tient à cœur et sur ce que nous sommes », a-t-il déclaré. « Nous sommes une nation d’immigrants (…) L’immigration n’est pas quelque chose dont il faut avoir peur », a-t-il ajouté dans une allusion directe au candidat républicain, qui a promis d’ériger un mur le long de la frontière mexicaine et de « déporter massivement » les sans-papiers.

Donald Trump s’est félicité de cet arrêt qui bloque « l’une des décisions les plus anticonstitutionnelles jamais prises par un président ». Selon M. Trump, le scrutin présidentiel, et les nominations à la Cour suprême qui suivront – un neuvième juge doit toujours être nommé en remplacement d’Antonin Scalia, mort en février –, « décideront du fait de savoir si nous avons une frontière et, par conséquent, un pays ».

De son côté, Hillary Clinton, en parfait accord avec M. Obama sur ce sujet, a déploré une « décision déchirante » et assuré : « En tant que présidente je continuerai de défendre [ces mesures] et ferai tout ce que permet la loi pour protéger davantage ces familles. »

  • La phrase du jour

« Je pense que je l’ai lue, que je l’ai entendue, que quelqu’un aussi m’a donné cette information. Je reviendrai vers vous ; je vous la donnerai ».

Donald Trump a semblé à la peine, sur la chaîne NBC, jeudi soir, pour donner une réponse précise au journaliste Lester Holt. Ce dernier lui a demandé de citer les sources qui lui permettent d’insinuer que la messagerie électronique de l’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton aurait été piratée. La candidate démocrate est critiquée pour avoir conservé une adresse personnelle alors qu’elle était à la tête de la diplomatie américaine, en dépit des risques pour la sécurité de sa correspondance.

  • La vidéo du jour

Sans le citer, Hillary Clinton répond à Donald Trump qui, mardi lors d’un meeting devant des chrétiens évangéliques, s’était interrogé sur la réalité de la foi de son adversaire démocrate. « On ne sait rien sur elle en termes de religion », avait suggéré le milliardaire, qui est lui-même l’un des aspirants à la Maison Blanche les moins religieux de l’histoire récente. Méthodiste assumée depuis des décennies, Mme Clinton n’a au contraire jamais fait mystère de ses convictions religieuses.

  • Le chiffre du jour

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C’est le nombre de jours qu’il aura fallu à l’ancien directeur de campagne de Donald Trump pour retrouver un emploi. Remercié lundi 20 juin pour divergence de vues sur la stratégie de campagne des prochains mois, Corey Lewandowski a signé jeudi un contrat d’exclusivité avec la chaîne de télévision CNN, où il occupera désormais la fonction de commentateur politique. Une reconversion intéressante à suivre, sachant que le candidat républicain critique régulièrement cette chaîne qu’il qualifie de « Clinton News Network ».

  • La photo du jour

Des sympathisants de Bernie Sanders, lors d’un événement auquel le sénateur du Vermont participait, le 23 juin à New York. | SPENCER PLATT / AFP

  • A suivre

Donald Trump est en Ecosse vendredi pour la réinauguration de son golf de Turnberry. Il y est attendu avec sa famille et devrait donner une conférence de presse après avoir coupé un ruban. Ce voyage d’affaires du candidat milliardaire intervient au lendemain du vote des Britanniques en faveur de la sortie de leur pays de l’Union européenne. Nul doute que le candidat républicain commentera cette actualité, alors qu’il s’est dit mercredi favorable au « Brexit ». « Je ne me suis pas trop intéressé à la question. Mais, puisqu’on m’a demandé, j’ai répondu que je voterais probablement pour sortir. »