Un sans-domicile-fixe dans une rue de Los Angeles, en Californie. | GABRIEL BOUYS / AFP

Sans domicile fixe et souvent affamés : c’est le misérable quotidien de près de 50 000 étudiants californiens effectuant leur cursus au sein du réseau universitaire public Cal State, le plus vaste et l’un des plus abordables des Etats-Unis. « Quand on voit ces chiffres, on a le souffle coupé », a reconnu le chancelier Timothy White, pour qui le problème serait national, et largement sous-estimé.

Selon l’enquête, entre 8,7 % et 12 % des 460 000 étudiants sur les 23 campus du réseau Cal State n’ont pas de logement fixe, et entre 21 % et 24 % n’ont pas d’accès régulier à la nourriture.

Voiture, tente, station de train pour chambre de fortune

L’étude cite les témoignages d’étudiants, notamment celui d’Yvette, dont le nom de famille est omis : « Je pense qu’une fois que j’aurai mon diplôme je pourrai aller de l’avant. Mais, au fond de moi, j’ai l’impression de perdre pied. » Les étudiants qui ont répondu ne pas avoir de logement fixe passent en majorité d’un logement à l’autre, chez des amis ou de la famille. Les autres dorment dans des voitures, tentes, stations de train ou de bus, parkings, motels, campings ou refuges.

L’étude note que les étudiants qui n’ont pas assez accès à la nourriture et sont SDF sont « invisibles et il y a très peu de recherches sur cette population ». Cal State, qui étudie des solutions plus globales et de long terme, dit avoir déjà mis en place, entre autres aides sociales, des « garde-manger pour étudiants, des bons d’achat de nourriture » et des aides au placement dans des habitations à loyer modéré.

Cal State, qui se définit comme « le plus vaste réseau d’universités du pays, le plus divers et l’un des plus abordables », propose des frais de scolarité d’environ 5 000 dollars par an, soit bien inférieurs à ceux du prestigieux réseau d’universités publiques University of California (UC) – plus de 12 000 dollars l’année – lui-même bien moins cher qu’une université privée.