Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a été gracié et remis en liberté vendredi 24 juin, avant l’aube. Il avait été condamné en mars 2015 à six ans d’emprisonnement et 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite ».

Dans un décret daté du 24 juin, la présidence sénégalaise précise que les sanctions financières et les pénalités décidées contre Karim Wade sont maintenues. Détenu depuis trois ans, il était libérable après avoir purgé la moitié de sa peine.

L’ancien « ministre du ciel et de la terre », comme le surnommaient ses concitoyens du temps de sa splendeur, avait été condamné pour avoir illégalement acquis un patrimoine valorisé à 178 millions d’euros (sociétés au Sénégal et à l’étranger, comptes bancaires, propriétés immobilières, voitures…) lorsqu’il était conseiller puis ministre de son père.

Des partisans de Karim Wade ont accueilli leur champion à sa sortie de prison selon des médias locaux.

Deux jours avant sa condamnation, le 23 mars 2015, par une juridiction spéciale dénommée Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), le fils d’Abdoulaye Wade avait été désigné candidat de la principale formation de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), pour la prochaine présidentielle prévue en 2019.