L’ex-prétendant à l’investiture démocrate, Bernie Sanders, avec son ancienne adversaire et Hillary Clinton, à Portsmouth, dans le New Hampshire, le 12 juillet 2016. | ANDREW HARNIK / AP

  • Le fait du jour

L’ancien candidat à l’investiture démocrate Bernie Sanders s’est rallié, mardi 12 juillet, à la candidature d’Hillary Clinton, lors d’un meeting à Portsmouth (New Hampshire). « Elle sera la candidate démocrate pour la présidence et j’ai l’intention de faire tout mon possible pour garantir qu’elle soit la prochaine présidente des Etats-Unis », a déclaré le sénateur du Vermont, qui a attendu plus de cinq semaines après la fin des primaires pour se ranger derrière Mme Clinton.

Cette convergence des deux candidats est le prix d’une âpre négociation pour que les idées de M. Sanders soient largement reprises dans la plate-forme électorale qui sera adoptée la dernière semaine de juillet lors de la convention du Parti démocrate à Philadelphie (Pennsylvanie). Il a obtenu gain de cause sur le relèvement du salaire minimal fédéral à 15 dollars (13,50 euros), l’introduction d’une taxe carbone et l’interdiction de la fracturation hydraulique pour extraire le pétrole et le gaz de schiste, des mesures pour la gratuité à l’université, un accès élargi à l’assurance-maladie et une réforme du système judiciaire. « C’est la plate-forme électorale la plus progressiste de l’histoire du Parti démocrate », s’est félicité M. Sanders. La question est de savoir si cela sera suffisant pour convaincre ses partisans de voter pour Mme Clinton, alors que 45 % d’entre eux en ont une mauvaise image.

  • La phrase du jour

« Bernie Sanders se ralliant à Hillary Clinton la malhonnête, c’est comme si Occupy Wall Street se ralliait à Goldman Sachs. »

La comparaison est de Donald Trump, qui, après le ralliement de Bernie Sanders à Hillary Clinton, mardi, a commencé à se lancer dans une opération de récupération de l’électorat le plus radical du sénateur du Vermont. « Bernie Sanders, qui a perdu l’essentiel de son influence, s’est totalement vendu à Hillary Clinton la malhonnête », a-t-il lancé sur Twitter, prétendant que ses supporteurs étaient « en colère ».

Selon un sondage réalisé pour le Wall Street Journal et NBC News, 9 % des électeurs de M. Sanders se disent prêts à voter pour M. Trump. Le candidat républicain mise notamment sur leur rejet du libre-échange qu’ils ont en commun. Un thème sur lequel M. Sanders n’a pas obtenu satisfaction dans la plate-forme électorale négociée avec Mme Clinton.

  • La vidéo du jour

Jeb Bush: Donald Trump Created 'Alternative Universe' | Andrea Mitchell | MSNBC
Durée : 04:17

Jeb Bush, candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain, explique, dans sa première interview depuis son retrait de la course, sa déception quant à la candidature de Donald Trump. « Il n’y aura pas de mur construit. Et le Mexique ne va pas payer pour ça. Et il n’y aura pas d’interdiction à propos des musulmans. (…) C’est comme s’il avait créé un monde parallèle. La réalité, c’est que cela ne va pas arriver. (…) Et ce qui est déchirant dans tout cela, c’est que je pense que les gens vont vraiment se sentir trahis », estime M. Bush, qui ajoute dans une autre interview qu’il sera « triste » si Donald Trump perd et « inquiet » s’il gagne.

  • Le chiffre du jour

1 200 miles

C’est le nombre de miles (1 931 kilomètres) de long que fera le fameux mur que Donald Trump promet de construire à la frontière mexicaine et dont le projet a été officiellement intégré, mardi 12 juillet, à la plate-forme électorale du Parti républicain, alors que de nombreux observateurs doutent de sa faisabilité. L’idée d’un financement par le gouvernement mexicain ne figure toutefois pas dans la plate-forme. Pour que l’idée fasse définitivement parti du programme des républicains, elle doit maintenant être adoptée à la convention, qui se déroulera entre le 18 et le 21 juillet à Cleveland (Ohio).

  • La photo du jour

La famille Payne lors d’un meeting de Donald Trump à Westfield (Indiana), le 12 juillet 2016. | AARON P. BERNSTEIN / AFP

  • A suivre

Hillary Clinton prendra la parole le 18 juillet, à Cincinnati (Ohio), lors de la convention de l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP), l’une des plus influentes organisations américaines de défense des droits civiques. Ce rendez-vous prend une dimension particulière cette année sur fond de tensions raciales après la fusillade de Dallas le 7 juillet et plusieurs cas de violence policière contre des Noirs. Le thème choisi est « Nos vies comptent, nos votes comptent ».

Donald Trump a également été invité, mais il a prétexté des problèmes d’agenda, la convention du Parti républicain se déroulant en même temps. Traditionnellement, les candidats des deux partis s’expriment lors de la réunion de la NAACP. « Nous représentons une occasion pour les candidats à la présidence de parler des problèmes les plus critiques de la nation à un moment critique pour le pays, a déclaré sur CNN, mardi, Cornell William Brooks, le président de l’association. Vous ne pouvez pas vous présenter à la présidence et ne pas parler des écarts de conduite et de la brutalité de la police. »