Barack Obama, à Washington, le 15 juillet. | CAROLYN CASTER/AP

La tentative de coup d’Etat a suscité une réprobation générale, même si elle a été relativement tardive. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a exhorté toutes les parties en Turquie à soutenir le gouvernement « démocratiquement élu » du président Recep Tayyip Erdogan, M. Obama a aussi appelé à « faire preuve de retenue et à éviter toute violence ou bain de sang » en Turquie.

Les dirigeants de l’Union européenne (UE) ont affiché leur soutien à un « partenaire clé » de l’Union. « L’UE soutient totalement le gouvernement démocratiquement élu, les institutions du pays et l’Etat de droit » ont rappelé, dans un communiqué commun, le président du Conseil, Donald Tusk, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. « Les tensions et les défis auxquels fait face la Turquie ne peuvent être résolus par les armes. Il n’y a pas d’alternative à la démocratie et au régime de droit », a insisté Donald Tusk devant la presse, lors de la clôture du sommet Europe-Asie en Mongolie.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exprimé son soutien à « un allié précieux » et appelé au « respect complet des institutions démocratiques turques et sa constitution ». « Les interférences des militaires dans les affaires de n’importe quel Etat sont inacceptables », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un communiqué. « Il est crucial de réinstaurer le pouvoir civil et l’ordre constitutionnel rapidement et pacifiquement en accord avec les principes de la démocratie », a-t-il ajouté.

Réaction tardive de la France

« Les problèmes doivent être résolus dans le respect de la Constitution », a souligné le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue américain John Kerry. La Russie est « extrêmement inquiète » de la situation en Turquie, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant que le président Vladimir Poutine était « tenu constamment informé » de l’évolution de la situation. Moscou et Ankara venaient de se rapprocher après plusieurs mois de hautes tensions diplomatiques, après que la Turquie eut abattu un avion militaire russe à la frontière syrienne, en novembre 2015.

La France a réagi tardivement, samedi, vers 4 heures, par le biais d’un communiqué du Quai d’Orsay. Le ministère des affaires étrangères « appelle à éviter toute violence et à respecter l’ordre démocratique ».

En Iran, pays voisin de la Turquie, le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, a exprimé samedi la « grande inquiétude » de son pays, a rapporté le site du gouvernement iranien. « Nous exprimons notre grande inquiétude devant les événements qui sont en train de se produire en Turquie. La stabilité, la démocratie et la sécurité des Turcs sont une priorité », a affirmé M. Zarif en soulignant « la nécessité de préserver l’unité » dans ce pays.

Seule fausse note dans les réactions, l’annonce de la tentative de coup d’Etat a provoqué des manifestations de joie en Syrie. A Damas, des soutiens du gouvernement de Bachar Al-Assad sont sortis dans la rue en criant : « Dieu, Syrie et Bachar ! »,