Le monument de la main ouverte, dessiné par Le Corbusier, dans le complexe urbanistique de Chandigarh, en Inde. Ce site est l’une des dix-sept réalisations de Le Corbusier, inscrites dimanche 17 juillet au Patrimoine mondial de l’Unesco. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Dix-sept œuvres architecturales de Le Corbusier, dont dix situées en France, sont désormais inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a annoncé la nouvelle sur Twitter, dimanche 17 juillet. L’annonce a été faite depuis Istanbul, où la 40e session du Patrimoine mondial a repris dimanche, interrompue samedi après une tentative avortée de coup d’état en Turquie.

L’œuvre de l’architecte franco-suisse était l’une des deux candidatures présentées par la France, avec les volcans d’Auvergne. Les réalisations de Le Corbusier avaient déjà été présentées en 2009 et 2011, sans succès. Le Conseil international des monuments et des sites (Icomos), chargé d’expertiser les dossiers, recommandait cette fois-ci l’inscription de « l’œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement moderne », c’est-à-dire un ensemble de dix-sept bâtiments portés par sept pays : Allemagne, Argentine, Belgique, France, Inde, Japon et Suisse.

C’est peut-être la présence du site de Chandigarh, en Inde, qui a fait la différence cette année. « La candidature de 2016 s’est largement appuyée sur les précédents échecs, avait indiqué Benoît Cornu, président de l’Association des sites Le Corbusier qui porte la candidature aux côtés de la Fondation Le Corbusier et du ministère de la culture. Icomos avait jugé la série trop pléthorique et éclectique, et surtout, déploré l’absence du site de Chandigarh en Inde, qui révélait la dimension urbanistique de l’œuvre. »

Vingt-neuf nouveaux sites ont été présentés au vote de la 40e session, qui devrait se tenir jusqu’au 20 juillet à Istanbul. Le compte Twitter de l’Unesco a également annoncé, dimanche, le vote de l’inscription du port d’Antigua et sites archéologiques environnants (Antilles), de l’ensemble moderne de Pampulha, au Brésil et du parc national de Khangchendzonga, en Inde.

Plusieurs autres sites ont déjà rejoint la liste le 15 juillet, dont le cimetière de tombes médiévales stecci (site transfrontalier situé sur des territoires de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro, Serbie), la cité fortifiée de Philippes, en Grèce, les dolmens d’Antequera, en Espagne, la cité médiévale d’Ani, en Turquie, les grottes de Gorham, au Royaume-Uni, mais aussi des sites naturels et archéologiques en Chine, en Inde, en Iran et en Micronésie (Pacifique). D’autres sites ont été inscrits au Patrimoine de l’Unesco « en danger », dont cinq sites archéologiques en Libye. La liste du Patrimoine mondial de l’humanité est forte de 1 031 sites dans 169 Etats parties.