Le fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI) « doit verser de premières provisions », a déclaré samedi 16 juillet Juliette Méadel, la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, deux jours après l’attentat qui a fait 84 morts et 202 blessés à Nice. Les premières indemnisations des victimes devraient donc avoir lieu avant la fin de la troisième semaine du mois de juillet.

Compte tenu du nombre très élevé de victimes et de la difficulté à prouver sa présence sur place, plusieurs associations s’inquiètent que de nombreuses personnes soient privées de toute indemnisation.

1,3 milliard d’euros de réserve

« Nous veillerons à ce que les victimes, qu’elles soient choquées ou qu’elles soient indirectes soient indemnisées », a promis la ministre lors de sa visite de la cellule d’aide niçoise située au Centre universitaire méditerranéen. Un examen psychiatrique ou un dépôt de plainte dans un commissariat permettra de faire établir son préjudice, y compris pour les nombreuses victimes étrangères.

Le FGTI dispose d’une réserve de 1,3 milliard d’euros. 300 millions à 350 millions d’euros seraient provisionnés pour les indemnisations en lien avec les attentats du 13 novembre 2015. Des experts craignent que le fonds atteignent ses limites à cause du lourd bilan à Nice.

« D’une manière ou d’une autre, si c’est nécessaire, l’Etat sera présent », a affirmé Juliette Méadel.

Après le 13-Novembre, plusieurs victimes s’étaient plaintes des délais de prise en charge. A Nice, la ministre a semblé satisfaite de la gestion de crise : « Ce que j’ai constaté, c’est que la cellule interministérielle d’aide aux victimes a été déclenchée tout de suite, que le numéro d’urgence a été activé au bout d’une heure trente, que le centre d’accueil des victimes est très bien agencé et qu’un gros travail a été réalisé sur l’accompagnement. »