Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve (à droite) avec le président François Hollande, le 16 juillet à l’Elysée. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

L’enquête avance, « se déploie ». Quatre jours après l’attentat perpétré sur la promenade des Anglais, à Nice, elle n’a pas encore permis d’établir l’existence de liens entre le tueur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, et l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attaque. C’est ce qu’a précisé, lundi 18 juillet, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve au micro de RTL :

« Il faut savoir maintenant quels sont les liens entre celui qui a commis cet attentat abject et les réseaux terroristes. Pour l’instant ces liens n’ont pas été établis par l’enquête. »

Bernard Cazeneuve a toutefois ajouté que le mode opératoire de l’attentat de Nice « emprunt[ait] totalement à ce que sont les messages de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] ».

« Une radicalisation rapide »

« On ne peut pas exclure qu’un individu déséquilibré et très violent, et il semble que sa psychologie témoigne de ces traits de caractère, ait été à un moment, dans une radicalisation rapide, engagé dans ce crime absolument épouvantable », a-t-il aussi déclaré. Le ministre de l’intérieur avait déjà affirmer que le conducteur du camion « sembl[ait] s’être radicalisé très rapidement ».

Répondant à Nicolas Sarkozy, qui a déclaré dimanche sur TF1 que « tout ce qui devait être fait [pour lutter contre le terrorisme] depuis dix-huit mois n’a pas été fait », Bernard Cazeneuve a de nouveau assuré, au contraire, que « beaucoup de choses [avait] changé ». Le ministre de l’intérieur a énuméré les « nombreuses mesures » ayant été prises, telles que l’augmentation des effectifs des services de sécurité et de renseignement, avec la création de 9 000 postes, et l’adoption de trois lois antiterroristes.

Selon le dernier bilan, l’attaque de Nice a fait 84 morts et 308 blessés, 58 personnes étant encore hospitalisées, dont 29 en réanimation.