Boris Johnson, à Bruxelles, le 18 juillet. | FRANCOIS LENOIR / REUTERS

Le tout nouveau ministre britannique des affaires étrangères, Boris Johnson, a fait savoir lundi 18 juillet qu’il renonçait à sa chronique hebdomadaire dans le quotidien The Daily Telegraph. Il met ainsi fin à un très lucratif contrat de 250 000 livres (299 000 euros) par an. « Il serait inopportun pour lui de continuer à écrire sa chronique (…), eu égard à ses nouvelles fonctions de ministre », a commenté son porte-parole.

En quatre ans, l’ex-maire de Londres et ex-journaliste – il était correspondant du Daily Telegraph à Bruxelles de 1989 à 1994 – a perçu 987 097 livres (1,184 million d’euros) pour ses chroniques, dans lesquelles il prenait plaisir à railler les personnalités politiques britanniques et les leaders du monde, selon le détail de ses déclarations de revenus publiées en avril. C’est dans cette chronique, qui paraissait tous les lundis, que le leader de la campagne du Brexit a réagi pour la première fois au résultat du référendum sur l’avenir du Royaume-Uni dans l’Europe.

La sortie de son livre repoussée

Autre conséquence de sa nomination au gouvernement, la maison d’édition britannique Hodder & Stoughton a repoussé la sortie d’un livre de M. Johnson sur Shakespeare qui devait être publié en octobre, et pour lequel il a reçu une avance de 90 000 livres (108 000 euros). Auteur de plusieurs ouvrages, Boris Johnson a touché 469 385 livres (563 000 euros) de droits d’auteur ces quatre dernières années.

Maintenant qu’il est ministre des affaires étrangères, M. Johnson percevra 135 527 livres (163 000 euros) par an, dont près de la moitié pour ses fonctions de député.