Un policier sur la promenade des Anglais, pendant le remorquage du camion utilisé pour commettre l’attentat du 14 juillet, à Nice. | BORIS HORVAT / AFP

Un homme de 35 ans, interpellé samedi, a été relâché mardi soir, dans le cadre de l’enquête en cours sur l’attentat du jeudi 14 juillet à Nice, a-t-on appris de source judiciaire. Un autre homme de 40 ans, arrêté vendredi, a vu lui sa garde à vue prolongée au-delà de quatre jours. Une telle prolongation, qui peut aller jusqu’à six jours, ne peut être décidée qu’en matière d’antiterrorisme et en cas de menace d’attentat imminent.

Parmi les autres gardés à vue, un homme de 22 ans, interpellé samedi, a reçu dans les minutes précédant l’attentat, un SMS du tueur, dans lequel ce dernier le félicitait pour le « pistolet » qu’il lui avait donné la veille, un calibre 7.65 mm avec lequel il a tiré sur des policiers, juste avant d’être abattu. Mohamed Lahouaiej Bouhlel évoque également, dans ce même message, la fourniture de « cinq » autres armes pour une autre personne « et ses amis ».

Les enquêteurs ont trouvé chez le jeune homme plus de 2 500 euros en liquide et 200 grammes de cocaïne. Dans ses auditions, il a désigné le fournisseur du pistolet comme étant en fait un Albanais de 38 ans, en garde à vue depuis dimanche avec sa compagne.

Quant à celui que le tueur présentait comme le destinataire des autres armes dans son SMS, les enquêteurs pensent qu’il s’agit d’un homme de 37 ans, également en garde à vue depuis dimanche. A l’instar de Lahouaiej Bouhlel, jamais signalé pour radicalisation islamiste, aucun des gardés à vue n’était connu des services de renseignement.

Ils sont actuellement entendus dans les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Une fois leurs gardes à vue achevées, ils pourront être ou non déférés en vue d’éventuelles mises en examen par des juges d’instruction. Une information judiciaire sera alors ouverte par le parquet de Paris.