Sur le porte-avions américain « Eisenhower », en mer Méditerranée, le 7 juillet 2016. | ALBERTO PIZZOLI / AFP

Les Etats-Unis réunissent à Washington mercredi 20 et jeudi 21 juillet les membres de la coalition militaire internationale contre l’organisation Etat islamique (EI), alors que le groupe djihadiste perd du terrain en Irak et en Syrie, mais multiplie les attentats dans le monde – il a revendiqué ces dernières semaines plusieurs attaques à Nice, Istanbul, Bagdad ou Dacca qui ont fait des centaines de morts et de blessés.

Brett McGurk, l’émissaire spécial du président américain Barack Obama auprès de la coalition, a prévenu que « personne ne pouvait dire que ces attaques allaient s’arrêter ». « Malheureusement, je pense que nous allons en voir d’autres », a-t-il déploré.

« Encore beaucoup de travail »

Pendant deux jours, le secrétaire d’Etat John Kerry et le ministre de la défense Ashton Carter doivent accueillir une quarantaine de leurs homologues, notamment les Français Jean-Marc Ayrault et Jean-Yves Le Drian, alors que Paris a mené de nouvelles frappes dans la nuit de lundi à mardi près de Mossoul, dans le nord de l’Irak. Brett McGurk a estimé que la coalition, qui a mené près de 14 000 frappes en deux ans, « réussi[ssait] sur le terrain ». Mais il a concédé qu’il restait « encore beaucoup de travail » pour démanteler les réseaux djihadistes dans le monde. Selon Washington, l’EI a perdu en Irak et en Syrie, respectivement, près de 50 % et de 20 % à 30 % des territoires conquis à son apogée en 2014.

Les Etats-Unis ont également annoncé l’envoi de centaines de soldats américains supplémentaires en Irak pour aider l’armée gouvernementale à combattre l’EI et reprendre Mossoul. Les Etats-Unis compteront alors plus de 4 600 militaires dans ce pays, dont ils s’étaient retirés militairement fin 2011.