Un mois après le vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit, François Hollande s’est montré ferme. Une fois que sa sortie de l’Union européenne sera effective, le Royaume-Uni ne pourra pas bénéficier d’un « accès au marché unique si les principes de libre circulation ne sont pas respectés », a déclaré jeudi 21 juillet le président français, à l’issue d’un entretien à Dublin avec le premier ministre irlandais Enda Kenny.

Dans un communiqué commun, les deux dirigeants ont souligné « l’importance de maintenir le partenariat le plus étroit possible entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, fondé sur l’équilibre des droits et des obligations, y compris pour ce qui concerne les quatre libertés », incluant notamment la liberté de circulation.

« Le plus rapidement possible »

Londres doit notifier « le plus rapidement possible » son intention de se retirer de l’Union européenne, « de manière à permettre d’engager les négociations de manière ordonnée », ont estimé MM. Hollande et Kenny.

Sur ce point, François Hollande a assuré jeudi partager « la même approche » que celle de la chancelière allemande Angela Merkel concernant le calendrier de déclenchement du Brexit, tout en souhaitant de Londres des « justifications » en cas de report du processus.

Pourtant, la première ministre britannique Theresa May vient de rencontrer Mme Merkel à Berlin, et les deux dirigeantes ont convenu que le Royaume-Uni a besoin de temps avant de notifier sa demande de sortie de l’Union. Cette étape n’aura pas « avant la fin de cette année », a déclaré Mme May.

A ce propos, M. Hollande, qui doit rencontrer Mme May plus tard dans la journée à Paris, a dit qu’il espère « entendre ses arguments » et attendre « des justifications » sur le report à 2017 de la notification du Brexit, comme l’a annoncé la première ministre.