Les chances de valider la nouvelle convention quinquennale de l’Assurance-maladie couvrant près de 115 000 médecins libéraux se sont une nouvelle fois amincies, samedi 23 juillet, après l’annonce de son rejet par le principal syndicat de médecins libéraux.

La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) avait déjà indiqué jeudi soir, à l’issue d’une dernière séance de négociation, que le texte n’était « pas signable » en l’état. Samedi, le syndicat l’a officiellement rejeté par un vote à l’unanimité de ses représentants départementaux, réunis en assemblée générale extraordinaire. Il y a eu certes « une petite avancée » sur le tarif des consultations, mais « il faut qu’on ait un plan d’investissement pour la médecine libérale », a expliqué Jean-Paul Ortiz, son président.

« Dernière chance » le 25 août

Une décision qui compromet la tenue de la réunion de signature qui était prévue mercredi 27 juillet. La CSMF a annoncé l’organisation d’une assemblée générale « de la dernière chance » le 25 août, « afin d’examiner les évolutions du projet », qui peut être validé jusqu’au 26 août – faute de quoi un règlement arbitral, moins avantageux, sera confié à un haut fonctionnaire.

Pour l’heure, seul le Bloc (chirurgiens) s’est dit satisfait des revalorisations tarifaires proposées. Les organisations FMF et SML (généralistes et spécialistes) doivent consulter leurs adhérents. MG France, premier syndicat chez les généralistes, s’est montré pessimiste.

Les syndicats de généralistes réclament une revalorisation de la consultation en une seule fois, alors que l’Assurance maladie propose de l’augmenter en deux temps : de 23 à 24 euros au 1er avril 2017, puis à 25 euros au 1er décembre, au lieu d’avril 2018 proposé initialement.
Les spécialistes de leur côté se sentent lésés, le projet donnant la priorité aux médecins qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires ou qui ont souscrit un contrat d’accès aux soins, lequel encadre ces dépassements.

Jeudi, le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, s’était montré « ouvert et disponible » pour discuter d’éventuels ajustements, à condition de respecter « l’architecture de l’enveloppe proposée ».