Ion Izagirre a remporté la dernière étape de montagne du Tour de France 2016. Il a devancé le colombien Jarlinson Pantano (IAM) et Vincenzo Nibali (Astana). Les trois hommes étaient en tête au sommet du col de Joux Plane, après avoir été échappés toute la journée, et ont attaqué la descente très dangereuse vers Morzine ensemble. L’Espagnol s’est détaché et n’a jamais étérattrapé par ses poursuivants.

Dans la course aux premières places du classement général, le final de l’étape a été très animé, sous une pluie battante. Dès le pied du dernier col du Tour, Joux Plane, Fabio Aru, le 6e du général a été lâché et n’a pu suivre le rythme, victime d’une défaillance.

Quelques secondes plus tard, Bauke Mollema, encore dauphin de Chris Froome la veille, avant de chuter, a attaqué dans Joux Plane, mais n’est pas parvenu à créer des écarts suffisants pour revenir dans la course à la cinquième place.

Il a été suivi et repris par Joaquim Rodriguez, l’Espagnol de la Katusha, et onzième du général qui a tenté de profiter de la défaillance d’Aru pour se replacer.

Mais l’armada Sky, menée aujourd’hui par le Gallois Geraint Thomas, a mené grand train au sein du groupe maillot jaune et annihilé toute tentative des plus dangereux pour Christopher Froome.

Nairo Quintana (Movistar) et Adam Yates (Orica) n’auront jamais tenté d’aller chercher la deuxième place de Romain Bardet, resté dans la roue de Christopher Froome durant toute l’étape.

Sagan et Kreuziger à l’offensive

Comme de coutume dans ce genre d’étape difficile, en troisième semaine, de nombreux coureurs sont partis à l’avant de la course, sous une météo fluctuante et sur des routes souvent détrempées.

Outre les Francais Pierre Rolland (Cannondale-Drapac), Julian Alaphilippe (Etixx) et Alexis Gougeard (AG2R), deux coureurs de l’équipe Tinkoff se sont glissés dans l’échappée du jour : Roman Kreuziger, douzième du classement général au départ de l’étape et Peter Sagan, le maillot vert.

C’est lui qui a donné le tempo en tête de l’échappée la majeure partie du temps, ce qui a permis aux hommes de tête de prendre jusqu’à six minutes d’avance. À tel point que Roman Kreuziger, le leader de « rechange » de son équipe après l’abandon d’Alberto Contador, s’est retrouvé virtuellement 2e du général, derrière Christopher Froome, à 70 kilomètres de l’arrivée.

Peter Sagan - élu super combatif du Tour de France 2016 - s’est arraché pour son leader pendant une bonne cinquantaine de kilomètres et ce malgré les quatre cols au programme de la journée.

Mais le travail conjoint de l’équipe Astana de Fabio Aru et de l’AG2R, pour Romain Bardet, a réduit l’avance des hommes de tête, dans l’ascension de l’avant-dernière difficulté du Tour, le col de la Ramaz.

Le Slovaque Peter Sagan a beaucoup travaillé pour tenter de rapprocher son leader, Roman Kreuziger, du top 10. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Dans la descente de ce col, deux hommes sont parvenus à se détacher de l’échappée du jour : Julian Alaphilippe et l’inévitable colombien Jarlinson Pantano (IAM). Ils ont attaqué le pied du terrible col de Joux Plane en tête, comptabilisant un peu plus de 1’30 d’avance sur un groupe de poursuivants, comptant notamment la vainqueur du jour, qui les reprendra dans la montée.

La grande histoire du Tour retiendra ce podium final, même s’il reste encore l’une des plus belles victoires à aller chercher : celle sur les pavés des Champs-Elysées, dimanche. Rêve de tous les sprinteurs du peloton, cette étape partira, comme de coutume selon une mécanique bien rodée.

Les coureurs fêteront la fin du Tour, en début d’étape, une coupe de champagne à la main, en discutant, en plaisantant, le sourire aux lèvres et la main souvent tendue pour saluer les caméras et spectateurs sur le bord de la route. Mais, une fois arrivé dans la capitale, les coureurs passeront aux choses sérieuses et tenteront de franchir une dernière fois la ligne d’arrivée en tête.