Le ministre allemand de l’intérieur Thomas de Maiziere lors d’une conférence de presse à Berlin le samedi 23 juillet. | TOBIAS SCHWARZ / AFP

Dans des entretiens publiés dimanche 24 juillet dans la presse allemande, deux ministres s’interrogent sur la législation nationale en matière de contrôle des armes à feu. Ces réflexions font suite à la tuerie de vendredi après-midi à Munich où un jeune homme de 18 ans a abattu neuf personnes avec un pistolet acquis illégalement.

« Nous devons continuer de faire tout ce que nous pouvons pour limiter et contrôler strictement l’accès à des armes létales », a estimé le ministre allemand de l’Economie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, au groupe de média allemand Funke Mediengruppe. Il s’agit d’une « question importante », a-t-il ajouté.

Le même pistolet qu’Anders Breivik

Interrogé par Bild et Sonntag, le ministre de l’intérieur Thomas de Maizière a annoncé qu’il prévoyait de réexaminer les lois encadrant la vente d’armes après la fusillade. « Nous devons évaluer avec beaucoup d’attention si des changements législatifs sont nécessaires, et dans quel domaine », a-t-il dit. La législation allemande est déjà l’une des plus restrictives sur la planète.

Les autorités cherchent à comprendre comment Davi Ali Sonboli, qui souffrait de troubles psychologiques, a pu se procurer un pistolet Glock 17 de calibre 9 mm. Le numéro de série était limé.

Par ailleurs, le quotidien Bild relève que cette arme très répandue est la même que celle dont s’était servi Anders Breivik, le terroriste norvégien qui semblait fasciner David Ali Sonboli.