Debbie Wasserman Schultz, présidente du Comité national démocrate (CND), à Miami (Floride) le 23 juillet. | SCOTT AUDETTE / REUTERS

La présidente du Comité national démocrate (CND), Debbie Wasserman Schultz, a annoncé dimanche 24 juillet sa démission, à la veille de la convention d’investiture de Hillary Clinton à Philadelphie, qui doit s’ouvrir lundi pour quatre jours.

Cette annonce intervient deux jours après la divulgation par Wikileaks de milliers de courriels qui ont semé le trouble au sein du Parti démocrate. Echangés entre responsables du CND, l’instance dirigeante du parti, ces courriels semblent confirmer les accusations de Bernie Sanders selon lesquelles le CND avait une préférence pour Hillary Clinton et a cherché à saborder la campagne du sénateur du Vermont.

M. Sanders, représentant l’aile gauche du parti, avait de nouveau réclamé dimanche la démission de Debbie Wasserman Schultz à la suite de ces révélations. « Le parti a été du côté de Mme Clinton depuis le premier jour », a-t-il dit sur NBC. Mais le sénateur du Vermont a choisi de ne pas faire de cette controverse un casus belli. « Mon travail, à ce jour, est de faire battre Donald Trump, et de faire élire Hillary Clinton », a-t-il martelé.

Des fuites « pour aider Donald Trump »

L’entourage d’Hillary Clinton a par ailleurs suggéré que les pirates russes soupçonnés d’avoir volé les messages l’avaient fait « pour aider Donald Trump ». « C’est inquiétant », a dit son directeur de campagne, Robby Mook, sur ABC.

Mais la présidente du CND n’en fait pas mention dans son communiqué de démission, préférant insister sur sa volonté de se mettre au service de la campagne présidentielle d’Hillary Clinton. La candidate démocrate a annoncé dans la foulée la nomination de Mme Wasserman Schultz comme présidente d’honneur de son « programme 50 Etats », censé conquérir les électeurs partout dans le pays, et comme sa représentante en Floride et dans plusieurs Etats importants.