La croisade de Donald Trump contre le libre-échange commercial se poursuit. Après avoir dénoncé l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) et le Traité transpacifique (TPP), le candidat républicain à la présidentielle américaine a franchi dimanche 24 juillet une nouvelle étape, en évoquant une possible sortie des Etats-Unis de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Interrogé sur NBC News sur sa vision de la politique commerciale, M. Trump a évoqué l’instauration d’une « taxe » de 15 à 35 % sur les produits mexicains, censée prévenir les délocalisations d’entreprises du sol américain. Une initiative strictement incompatible avec les règles commerciales de l’OMC, à laquelle les Etats-Unis adhèrent.

L’OMC, un « désastre »

« Eh bien nous allons renégocier ou sortir [de l’OMC], a-t-il répondu. Ces accords commerciaux sont un désastre. L’Organisation mondiale du commerce est un désastre. L’Alena est un désastre. »

L’OMC, créée en 1995 sur les bases du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) de 1947, rassemble 162 Etats engagés dans la réduction des barrières au commerce – ce qui passe notamment par une réduction des droits de douane et un rapprochement des réglementations.

Jusqu’à récemment, ses critiques se retrouvaient plutôt sur l’aile gauche de l’échiquier politique, qui voyaient dans cette organisation l’un des bras armés de la mondialisation capitaliste. Mais le scepticisme croissant des Américains à l’égard des bienfaits du libre-échange a conduit les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, Donald Trump et Hilarry Clinton, à souligner les limites des accords commerciaux internationaux et à prôner davantage de protectionnisme, à rebours des positions défendues depuis des décennies par leurs partis respectifs.