La tuerie de Munich a eu lieu cinq ans jour pour jour après l’attentat d’Anders Breivik qui avait fait 77 morts en Norvège. | CHRISTOF STACHE / AFP

Dans un entretien avec l’agence Associated Press samedi 23 juillet, Peter Langman, l’auteur de Fou dans la tête: pourquoi les écoliers tuent, explique que « les jeunes tueurs de masse en particulier, les adolescents de la vingtaine, étudient souvent d’autres tueurs et trouvent un modèle. Ce n’est pas ce qu’on observe avec les tueurs plus âgés ».

Selon les enquêteurs, David Ali Sonboli, responsable de la mort de neuf personnes à Munich vendredi après-midi, semblait particulièrement fasciné par Anders Breivik, le terroriste qui avait tué 77 Norvégiens en 2011.

Le livre de Peter Langman, un psychologue américain a été retrouvé, traduit en allemand, au domicile du jeune homme de dix-huit ans.

David Ali Sonboli était harcelé par d’autres jeunes de son âge d’après les autorités. « Est-ce que cela a été un facteur ou pas, on ne le sait pas », a commenté Langman. « Le harcèlement est moins significatif que les gens veulent bien le croire. Pas que ce ne soit jamais un facteur mais dans mes recherches, ce n’est pas le facteur central qui est souvent imaginé », a-t-il ajouté, plaidant plutôt pour « la combination de facteurs multiples ».

Très souvent, il existe des signes annonciateurs d’un passage à l’acte estime le psychologue : « Les gens ne se réveillent pas un matin pour devenir un tueur de masse. »