L’autopsie du corps d’Adama Traoré, mort mardi 19 juillet, lors de son interpellation dans le Val-d’Oise, n’a pas permis de déterminer la cause de son décès, a affirmé, lundi 25 juillet, l’avocat de sa famille, Frédéric Zajac.

« Le médecin conclut à une absence de cause immédiate au décès et ne peut pas se prononcer immédiatement », a dit Me Zajac, qui s’est vu notifier le rapport définitif d’autopsie. Il précise toutefois que, selon ce dernier, le jeune homme de 24 ans souffrait bien d’une « infection » et que son corps présentait des « égratignures ».

Me Zajac, qui a demandé une contre-expertise, attend une réponse « très rapide » du juge d’instruction. Si elle est accordée, cette nouvelle autopsie sera diligentée dans la semaine par trois experts.

« Infection très grave »

Le procureur de Pontoise, Yves Jannier, avait indiqué jeudi 21 juillet qu’Adama Traoré souffrait d’« une infection très grave », « touchant plusieurs organes ». Selon lui, le rapport préliminaire d’autopsie ne faisait pas état de « traces de violence significatives » sur le corps.

Selon une source proche de l’enquête, ce sont surtout les analyses toxicologiques et bactériologiques, dont les résultats peuvent nécessiter plusieurs semaines, « qui donneront des réponses ».

Qualifiée de bavure par sa famille, la mort d’Adama Traoré a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-Sur-Oise, où il a été interpellé, et dans les communes voisines. Aux cris de « Justice pour Adama », entre 1 500 (police) et 5 000 personnes (service d’ordre) ont participé vendredi 22 juillet à Beaumont-sur-Oise à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation.

Le PS demande la transparence sur la mort d’Adama Traoré

Le Parti socialiste, « profondément touché » par la mort du jeune Adama Traoré lors de son arrestation à Beaumont-sur-Oise, a indiqué samedi 23 juillet partager la « demande de transparence sur les circonstances de ce drame » émanant de son entourage.

La famille d’Adama Traoré, qui considère sa mort comme une « bavure » policière, a déposé une demande de contre-autopsie, après l’annonce des résultats de la première autopsie, selon laquelle le jeune homme « manifestement [...] n’aurait pas subi des violences » mais souffrait d’« une infection très grave ».