Christian Estrosi et Bernard Cazeneuve, le 15 juillet, à Nice. | BORIS HORVAT / AFP

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a formellement déposé plainte contre la policière municipale de Nice qui l’accuse d’avoir fait pression pour modifier un rapport sur l’attentat du 14 juillet. L’Agence France-presse a pu consulter, lundi 25 juillet, deux plaintes. L’une concerne la police nationale et l’autre le ministre lui-même.

Citant un large extrait de l’interview de la cheffe de la police municipale de Nice, Sandra Bertin, a donné au Journal du dimanche du 24 juillet, le ministre de l’intérieur juge dans ses plaintes que les déclarations de la policière sont « sans conteste de nature à faire naître dans l’esprit du public l’idée que le ministère et le ministre communiquent de faux éléments sur les effectifs de la police nationale présents sur place » le soir du 14 juillet à Nice « participant ainsi au mensonge d’Etat décrit au premier paragraphe de l’article ».

« Atteinte à l’honneur et à la considération »

Selon les plaintes, les propos de la policière municipale portent ainsi « atteinte à l’honneur et à la considération » de la police nationale et du ministre.

Lundi après-midi, l’avocat de la policière municipale a de son côté déposé un signalement auprès du procureur de la République de Nice. Sa cliente accuse notamment un « commissaire de police », envoyé selon elle par le ministère de l’Intérieur et une autre personne ayant dit faire partie du cabinet ministériel, jointe par téléphone, de lui avoir demandé « de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale » et de rédiger un rapport « modifiable ».