Bernie Sanders, sénateur du Vermont, à la Convention démocrate, à Philadelphie, le 25 juillet. | DARCY PADILLA / AGENCE VU POUR LE MONDE

Jouant l’unité contre Donald Trump, Bernie Sanders a mis, lundi 25 juillet, tout son poids derrière son ancienne rivale Hillary Clinton, au premier jour d’une convention d’investiture démocrate chahutée par les incontrôlables partisans du sénateur.

L’ancienne chef de la diplomatie, qui espère succéder à Barack Obama et devenir la première femme présidente des Etats-Unis, veut faire du rassemblement une démonstration de force afin de doper ses chances de battre le républicain Donald Trump le 8 novembre.

« Si l’on se réfère à ses idées et à son leadership, Hillary Clinton doit devenir la prochaine présidente des Etats-Unis », a déclaré Bernie Sanders à Philadelphie, ovationné par la foule des délégués mais hué aussi par certains de ses irréductibles partisans.

« Une présidente exceptionnelle »

Enumérant leurs points communs, du salaire minimum au droit à l’avortement et au changement climatique, Bernie Sanders a martelé qu’Hillary Clinton « comprenait » les enjeux et mettrait en place des politiques progressistes.

Reconnaissant sa déception d’avoir perdu les primaires, il a autant critiqué Donald Trump que défendu Hillary Clinton, et s’est vanté d’avoir fait adopter par la convention le programme « le plus progressiste » de l’histoire du parti démocrate :

« Hillary Clinton sera une présidente exceptionnelle et je suis fier d’être à ses côtés ce soir. »

Cette attitude de conciliation était saluée par le camp Clinton. Un délégué du Tennessee, Jim Johnson, s’est dit « très satisfait de la façon dont Bernie tente de rassembler ses partisans ».

Mais une partie de ses délégués fait de la résistance. Certains l’ont hué à la mention d’Hillary Clinton, comme ils l’avaient fait tout au long de la journée dans une ambiance électrique.

« Aucun des délégués de Bernie ne veut d’elle », assure l’un des agitateurs, Charles Niswander, père au foyer de 28 ans venu du Michigan.

Bernie Sanders pose ses conditions pour rallier Hillary Clinton
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