Les kayakistes Alexander Dyachenko et Yury Postrigay juste après leur victoire en kayak double (K2 200m), le 11 août 2012, pendant les Jeux olympiques de Londres. Alexander Dyachenko fait partie des cinq sportifs que la Fédération internationale de canoë (ICF) a exclus des JO de Rio pour dopage, le mardi 26 juillet. | FRANCISCO LEONG / AFP

A une dizaine de jours du début des Jeux olympiques de Rio, les exclusions de sportifs russes dopés se poursuivent. Mardi 26 juillet au matin, ce sont cinq nouveaux noms qui se sont ajoutés aux 13 déjà connus : des membres de l’équipe de canoë-kayak en ligne, dont Alexander Dyachenko, le champion olympique en titre en K2 200 m, ou Alexey Korovashkov, quintuple champion du monde et en bronze à Londres en C2 1 000 m.

Ces cinq céistes et kayakistes ont tous été écartés par la Fédération internationale de canoë (ICF) pour avoir été mentionnés dans le rapport McLaren, qui avait dévoilé, le 18 juillet, les rouages du système de dopage d’Etat mis en place en Russie depuis 2011, et ce dans 30 sports, dont 20 des 28 sports inscrits aux JO d’été.

« Nous sommes très attristés que notre sport soit impliqué. Nous avons pris des mesures rapides et retiré tous les athlètes coupables et contre lesquels des preuves existent », a déclaré Simon Toulson, secrétaire général de l’ICF.

Dans la liste des sportifs russes interdits de JO, ils rejoignent sept nageurs, trois rameurs, deux haltérophiles et un lutteur déjà écartés lundi, après une première vague d’interdictions prononcées par les fédérations internationales, et retirés de la délégation russe pour Rio par le Comité olympique russe (ROC).

302 sur 387 sportifs russes encore inscrits pour Rio

Sur les 26 céistes et kayakistes cités dans le rapport McLaren, 11 ont déjà été sanctionnés et 15 ne sont pas compétitifs au niveau international, précise l’ICF dans son communiqué, ajoutant que pour autant la fédération russe n’était pas suspendue dans son ensemble.

Le quota russe pour le C2 1 000 m masculin va en conséquence être retiré en raison du retrait de Korovashkov, quintuple champion du monde.

Les quatre autres retraits de bateaux donneront lieu à une réallocation de quotas. Notamment le K2 200 m messieurs, où Dyachenko aurait dû défendre son titre, et le K2 500 m dames.

Au total, sur les 387 noms présentés le 20 juillet par le ROC pour Rio, ils ne sont donc plus que 302, après l’exclusion de ces 18 sportifs et de 67 des 68 athlètes russes, les premiers à avoir été bannis, par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le 17 juin.

Judo, escrime et gymnastique, toujours en suspens

Au contraire de la ICF, les fédérations de tennis, d’équitation et de tir à l’arc ont donné leur feu vert à la présence des sportifs russes dans leurs disciplines. Quant aux fédérations de judo, d’escrime ou de gymnastique, des sports où le poids de la Russie est important, on attend toujours leur réaction. Les escrimeurs et les gymnastes russes se sont d’ailleurs déjà envolés pour Rio, alors que le gros de la délégation russe devrait, elle, partir jeudi.

Parmi ces 18 nouveaux bannis, la Russe Ioulia Efimova est la première pour l’instant à ne pas avoir accepté son exclusion pour dopage, sur la base des critères fixés par le CIO dimanche. Son agent a annoncé lundi qu’elle allait faire appel devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne, en Suisse. D’autres recours pourraient suivre.