Dilma Rousseff, le 6 octobre 2014 au Brésil. | Eraldo Peres / AP

Selon des sources officielles, ni la présidente suspendue du Brésil Dilma Rousseff, ni son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva, grâce à qui les Jeux olympiques ont été attribués à Rio, n’assisteront à la cérémonie d’ouverture au Maracana le 5 août.

« Elle n’ira pas », a déclaré, mardi 26 juillet, une source du Palais de l’Alvorada où Mme Rousseff attend le résultat de sa procédure en destitution. « Lula ne viendra » pas, a affirmé de son côté le porte-parole de l’Institut Lula à Sao Paulo, José Chrispiniano.

Un chapitre de plus dans la crise politique

L’absence des deux dirigeants de gauche à la cérémonie d’ouverture est un chapitre de plus dans la crise politique qui secoue le Brésil depuis des mois.

Mme Rousseff a été écartée provisoirement du pouvoir le 12 mai par le Sénat, dans l’attente du jugement final de sa procédure de destitution pour maquillage des comptes publics présumé. Cette dernière a indiqué lundi 25 juillet dans une interview au service portugais de RFI qu’elle refusait « d’être au second plan » lors de cette cérémonie.

« Pour commencer, ils sont le fruit d’un grand travail de l’ex-président Lula (2003-2010). Deuxièmement, parce que le gouvernement fédéral a fourni l’infrastructure des JO » sous son gouvernement, de 2011 à 2016, a-t-elle souligné.

Michel Temer ouvrira officiellement les jeux

Le 12 mai, elle a été remplacée par son vice-président de centre droit, Michel Temer, qu’elle accuse de l’avoir trahie et ourdi un « coup d’Etat » parlementaire. C’est lui qui ouvrira officiellement les Jeux avec un discours éclair pour éviter de se faire huer, selon la presse brésilienne.

L’ancien président Lula, qui avait pleuré de joie en apprenant le 2 octobre 2009 à Copenhague que les JO-2016 avaient été attribués à Rio, n’a pas dit explicitement pourquoi il n’irait pas au Maracana. « Pour le Brésil, les Jeux olympiques vont redonner confiance au peuple », avait affirmé Lula, résumant le sentiment du pays avant le vote du Comité international olympique (CIO) à Copenhague.

D’autres ex-présidents, Fernando Henrique Cardoso, Fernando Collor de Mello et José Sarney ont été invités pour la cérémonie.