Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le 20 juillet au Caire en Egypte. | HANDOUT / REUTERS

L’Égypte a officiellement demandé l’aide financière du Fonds monétaire international (FMI) pour l’aider à redresser une économie en difficultés, a annoncé l’institution internationale mardi 26 juillet. « Les autorités égyptiennes ont demandé au FMI de leur fournir un soutien financier pour accompagner leur programme économique », a assuré Masood Ahmed, directeur du département Moyen-Orient au FMI, dans un communiqué.

Le montant de l’aide n’est pas précisé par le FMI qui dit attendre « avec impatience » d’entamer des discussions avec les autorités pour aider le pays « à faire face à ses défis économiques ». Certains médias avançaient le chiffre de 7 milliards de dollars annuels sur trois ans. Une mission du FMI se rendra pour deux semaines au Caire à partir du 30 juillet, précise le communiqué.

Un pré-accord pour un prêt de 4,8 milliards en 2012

Fin 2012, le FMI et l’Egypte, qui était alors dirigée par le président islamiste Mohamed Morsi, avaient conclu un pré-accord pour un prêt de 4,8 milliards de dollars assorti de réformes économiques. Mais les discussions avaient été interrompues quelques mois plus tard, en pleine vague d’instabilité politique dans le pays qui a abouti à la destitution de M. Morsi par l’armée en juillet 2013. Le pays, dirigé depuis par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, s’est alors tourné vers les monarchies du Golfe pour obtenir des liquidités.

L’Arabie saoudite s’est notamment engagée à apporter une aide de 5 milliards de dollars, tandis que les Émirats arabes unis et le Koweït ont offert ensemble 7 milliards de dollars. Depuis plusieurs mois, l’économie égyptienne est toutefois frappée de plein fouet par une baisse des rentrées de devises étrangères sur fond de chute du tourisme et d’un ralentissement des revenus tirés du Canal de Suez.

Mi-mars, la Banque centrale a dû dévaluer de près de 15 % sa monnaie pour tenter d’amortir ces chocs. « Notre but est d’aider l’Égypte à renouer avec la stabilité économique et à soutenir une croissance forte, durable et riche en emplois », a expliqué M. Ahmed.