Le pape François dans l’avion qui le menait aux JMJ, mercredi 27 juillet. | Gregorio Borgia / AP

« N’ayons pas peur de dire cette vérité : le monde est en guerre », a affirmé le pape François mercredi 27 juillet, dans l’avion qui le conduisait à Cracovie, où se tiennent les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Reprenant la parole quelques instants plus tard, il a précisé que lorsqu’il parle de guerre, il ne « parle pas de guerre de religions. Toutes les religions veulent la paix ».

Vingt-quatre heures après l’assassinat du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du Rouvray (Seine-Maritime), et après les attentats de ces dernières semaines en France, en Belgique et en Allemagne, le chef de l’Église catholique a repris l’image qu’il utilise depuis son élection, en mars 2013, de « guerre par morceaux » qui toucherait de nombreux pays.

« Il y a eu celle de 1914, puis celle de 1939-1945, et maintenant celle-là. Elle n’est peut-être pas aussi organique. Organisée, oui, mais pas aussi organique. Mais c’est une guerre. »

Il a précisé que pour lui, cette guerre trouve ses racines non pas dans les religions, mais dans des questions « d’intérêt, d’argent, d’accès aux ressources naturelles ».

« Le président de la France m’a parlé comme un frère »

Puis le pontife argentin a évoqué « ce saint prêtre, mort au moment même où il offrait des prières pour toute l’Église. C’est l’une [des victimes de cette guerre]. Mais combien de chrétiens, combien d’innocents, d’enfants ! Pensons au Nigeria, par exemple. » Le pape a aussi remercié tous ceux qui ont transmis à l’Église leurs condoléances, « et de façon spéciale le président de la France, qui a voulu me parler au téléphone comme un frère. »

Le président François Hollande, qui s’était entretenu avec le pape mardi soir, a reçu mercredi les autorités religieuses de France à l’Elysée.