Le gouvernement vénézuélien a demandé mardi 26 juillet à la commission électorale que la coalition d’opposition MUD (centre droit), qu’il accuse de fraude dans la collecte de signatures pour un référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro, soit considérée illégale.

« Nous sommes venus demander l’annulation de l’enregistrement du parti politique appelé Table de l’unité démocratique (MUD), pour avoir participé à la plus grande fraude électorale qu’ait connue l’histoire du pays », a annoncé à la presse le dirigeant chaviste Jorge Rodríguez. Ce dernier a été délégué par M. Maduro pour surveiller le processus qui devrait mener au référendum révocatoire.

Le porte-parole a remis la demande à la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, avançant que le parti MUD avait inclus des milliers de signatures de personnes décédées, de mineurs et des détenus dans sa demande de référendum contre le président. « Cela préfigure, sans aucun doute, une fraude gravissime », a assuré Jorge Rodríguez, en soulignant que l’organisme électoral avait lui-même décelé ces fraudes au cours du processus de vérification des signatures.

Un référendum révocatoire

Composée d’une trentaine de partis de différentes tendances politiques, la coalition d’opposition MUD, qui contrôle le Parlement, est à l’origine d’un processus visant à tenir un référendum révocatoire contre le président Maduro.

Cette requête contre la coalition a été déposée le jour même où la MUD espérait obtenir du CNE le feu vert au référendum anti-Maduro. Le CNE devrait finalement annoncer dans les prochains jours si la MUD a réussi à faire valider les 200 000 signatures nécessaires à l’organisation d’un référendum.

Cette requête s’ajoute à une action pour fraude présentée par Nicolas Maduro lui-même devant le Tribunal suprême de justice (TSJ). Les chavistes ont présenté devant le parquet et le TSJ quelque 8 600 autres recours contre cette collecte de signatures.