Une garde nationale sera « bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes », a annoncé jeudi 28 juillet le chef de l’Etat. | POOL / REUTERS

Le président de la République, François Hollande, a officialisé jeudi 28 juillet la constitution d’une garde nationale, qui sera « bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes », « en accord avec le travail parlementaire effectué par les sénateurs Gisèle Jourda et Jean-Marie Bockel et les députés Marianne Dubois et Joaquim Pueyo ».

« Les modalités de formation et la ventilation des forces de protection sur le territoire français seront définies en concertation avec l’ensemble des acteurs » avec une communication en conseil de défense au début d’août et une consultation des parlementaires en septembre, a précisé l’Elysée. Et d’ajouter que l’objectif du président était « de rendre opérationnelle au plus vite la constitution de cette force au service de la protection des Français ».

La réserve opérationnelle, que les autorités veulent impliquer davantage sur le terrain dans la lutte antiterroriste, est ouverte sous certaines conditions aux volontaires, hommes et femmes, dans la police, la gendarmerie ou l’armée.

Une idée évoquée après les attentats du 13 novembre

M. Hollande avait appelé, le 20 juillet à Saint-Astier (Dordogne), à s’investir dans les différentes réserves pour constituer une « garde nationale » de fait, une idée évoquée devant le Congrès après les attentats du 13 novembre.

François Hollande en a défini quelques contours jeudi matin dans son discours, à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), dans le cadre d’un déplacement sur le réseau autoroutier. Quinze mille réservistes opérationnels de gendarmerie et de police doivent être disponibles d’ici à la fin de juillet pour « assurer la sécurité des différents événements de l’été ». La défense va « mobiliser les 28 000 titulaires d’un contrat d’engagement pour qu’ils se tiennent prêts pour les prochaines semaines ».

M. Hollande avait en outre annoncé le 20 juillet sa décision de « recourir à la réserve opérationnelle de 2niveau », soit « un vivier supplémentaire de 10 000 retraités de la gendarmerie ». Il a rappelé également sa demande, formulée en janvier, que le nombre de réservistes de l’armée passe à 40 000 en 2019, contre 28 000 actuellement.