Le chantier de Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre. | HAYESDAVIDSON / AFP

Le feu vert est donné, le chantier va pouvoir commencer. Une majorité du conseil d’administration d’EDF s’est prononcée, jeudi 28 juillet, en faveur du projet controversé de construction d’une centrale nucléaire à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

La direction de l« électricien public a indiqué, dans un communiqué, que ce feu vert lui permettra de signer ses contrats avec le gouvernement britannique, son partenaire chinois CGN et les principaux fournisseurs du projet.

Il s’agit de construire deux réacteurs de nouvelle génération, des EPR (European Pressurized Reactor), pour un coût évalué à 18 milliards de livres (presque 22 milliards d’euros), dont les deux tiers seront à la charge d’EDF et le dernier tiers à celle du chinois CGN.

Le premier béton du premier EPR est attendu mi-2019, et le chantier devrait occuper simultanément jusqu’à 5 600 personnes sur le site.

Hostilité des syndicats

Sur un conseil d’administration ramené à 17 membres à la suite de la démission d’un administrateur hostile à Hinkley Point, dix administrateurs ont voté pour et sept contre.

Hinkley Point « représente un atout unique pour les industries française et britannique puisqu’il bénéficiera à l’ensemble des filières nucléaires des deux pays et aux emplois de grandes entreprises et PME du secteur », a fait valoir EDF.

Le projet rencontre toutefois l’hostilité des syndicats, qui s’inquiètent de l’accumulation des risques alors qu’aucun EPR ne fonctionne actuellement – les deux autres en construction, en Finlande et dans la Manche accusent des retards.

La perspective d’une sortie du Royaume-Uni de l’Europe a récemment fait peser de nouveaux doutes sur la viabilité du projet. Mais François Hollande et la nouvelle première ministre britannique, Theresa May, ont confirmé, le 21 juillet, qu’ils étaient favorables au chantier.