La justice autrichienne a annoncé vendredi 29 juillet avoir remis à la France deux hommes soupçonnés d’avoir voulu participer aux attentats de Saint-Denis et Paris le 13 novembre. Ils ont été arrêtés dans un centre de réfugiés en Autriche en décembre.

« Les deux hommes ont quitté le territoire autrichien », a annoncé le parquet de Salzbourg dans un communiqué, à propos d’Adel Haddadi, un Algérien, et de Muhamad Usman, un Pakistanais, qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la France.

La justice française soupçonne les deux hommes d’avoir cherché à gagner la France à l’automne dernier pour participer aux attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

Quatrième commando

Selon ses propres aveux faits aux enquêteurs autrichiens en février, Adel Haddadi faisait partie, dès la genèse du projet, du seul commando non européen qui devait frapper Paris le 13 novembre, au côté des kamikazes français et belges. Il a été recruté avec Muhamad Usman à Rakka, capitale autoproclamée de l’organisation Etat islamique en Syrie, en même temps que les deux frères irakiens qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France. Les quatre hommes ont voyagé ensemble de Syrie jusqu’en Grèce, où leurs destins ont divergé.

A leur arrivée à Leros, les futurs kamikazes du stade ont franchi les contrôles sans problème, mais la police grecque a découvert que les passeports de Haddadi et d’Usman étaient des faux et a placé les deux hommes en détention. Ils ont été incarcérés jusqu’au 28 octobre, puis ont gagné l’Autriche, où ils étaient hébergés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile, jusqu’à leur arrestation, le 10 décembre.